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Les Yeux d’Allah

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  • Les Yeux d’Allah








    Les Yeux d’Allah

    (Partie 1)




    « Ami de Platon, mais encore plus de la vérité. » [Son élève Aristote.] Ibn el Qaïyim aura des paroles de ce genre envers Sheïkh el Islâm el Harawî.




    Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !




    Le croyant est le miroir de son frère




    Dans un vieil article (El ibâna a-t-il été falsifié ?), j’ai traduit le Verset suivant : [qui vogue sous nos yeux(au duel)].[1] Puis, j’ai repris cette traduction pour d’autres articles. Or, un internaute m’a fait remarquer, qu’Allah le récompense, qu’aucun texte coranique ne fait état du duel pour cet Attribut (il est soit au singulier comme nous allons le voir soit au pluriel). Après vérification, je me suis rendu compte que j’avais fait, en effet, une grossière erreur. J’avoue que je ne pourrais expliquer dans l’immédiat comment est-elle survenue, bien que j’ai ma petite idée là dessus, mais une chose est sûre c’est qu’elle n’entache en rien à mon raisonnement, comme je vais le démontrer dans les prochaines lignes in shâ Allah ! J’en ai profité pour corriger d’autres erreurs, qui, elles, étaient en ma défaveur, et rendre le texte plus facile en vue de dissiper tout amalgame. Si j’ai juste, c’est grâce au Tout-Puissant, mais si je me trompe, c’est à cause de mon imperfection et de Satan,wa Allah el musta’ân wa ‘alaïhi e-tuklân !




    Les textes




    • Allah (I) révèle : [tu es sous Nos Yeux][2] ; [et construis l’arche sous Nos Yeux].[3]




    • Dans son recueil e-sahîh, l’Imâm Bukhârî appose en titre à l’un de ses chapitres : Chapitre : concernant le Verset : [afin que tu sois élevé sous Mon Œil],[4] qui alimente l’autre Verset : [qui vogue sous nos yeux].[5] Puis, il s’inspira des deux hadîth suivants :




    •Selon ‘Abd Allah ibn Mas’ûd, un jour, on évoqua l’Antéchrist en présence du Prophète (r) qui s’exclama : « Allah ne vous est pas étranger, Il n’est pas borgne – en faisant un geste de sa main vers son œil– tandis que l’Antéchrist est borgne de l’œil droit qui ressemble à un raisin flétri. »[6]




    •Selon Anas (t), le Prophète (r) a dit : « Il n’y a jamais eu un Prophète qu’Allah a envoyé aux hommes sans qu’il ne mette en garde sa communauté contre le borgne imposteur. Il est borgne tandis que Votre Seigneur n’est pas borgne. Il est écrit mécréant entre ses yeux. »[7]




    •Selon Abû Huraïra (t) : « Le Messager d’Allah (r) récita le Verset : [Allah vous ordonne de rendre les dépôts à ses ayants droit] ; jusqu’à : [Il était certes Voyant et Entendant].[8] [Pour l’expliquer,] il posa son index sur son oreille et le doigt qui vient juste à côté sur son œil. »[9] Après avoir rapporté ce hadîth, Abû Huraïra (t) reproduisit le même geste.[10]




    •Selon ‘Atâ, après avoir cité le Verset : [qui vogue sous nos yeux],[11] ibn ‘Abbâs a désigné ses deux yeux.[12] Cela démontre qu’il concède à Allah d’avoir deux Yeux. Cette tendance est notoire chez des anciens comme Abû ‘Imrân el Juwaïnî, Qatâda, Mutarrif ; Khâlid ibn Mi’dân, Abû Nuhaïk, etc.




    En commentaire au hadîth d’Abû Huraïra, ibn Yûnas explique : el Muqrî a dit : « Autrement dit, Allah est Voyant et Entendant dans le sens où Il est pourvu de l’ouïe et de la vue. » Abû Dâwûd, pour sa part, fait le commentaire suivant : « Ce hadîth s’inscrit en réfutation au jahmites. »[13] L’Imâm Dârimî (m. 280 h.) s’insurge contre el Mirrîsî ayant accusé les traditionnistes d’avoir comparé Allah à ses créatures, alors que reconnaitre Ses Attributs n’implique nullement de Le faire ressembler aux hommes composés d’organes ; sauf dans l’esprit des négateurs qui démentent les textes, justement, car ils en ont une vision anthropomorphiste.[14] Ils devraient donc ce remettre en question eux-mêmes avant d’accuser les traditionalistes !




    L’Imâm Tabarî (m. 310 h.) fait remarquer qu’Allah entend les sons, mais cela ne laisse nullement entendre qu’Il a une oreille comme les êtres humains.[15] Abû Nasr el Kullâbâdhî (m. 380 h.) ramène le consensus des anciens sur l’obligation de prendre les textes des Attributs comme l’ouïe et la vue au sens littéral. Sheïkh el ‘Uthaïmîn souligne que les pieux prédécesseurs s’accordaient à l’unanimité à reconnaitre deux Yeux au Seigneur de l’Univers.[16]




    Ainsi, ce texte met en lumière deux Attributs divins : l’ouïe (ou l’écoute) et la vue. Ils sont puisés des deux Noms : le Voyant et l’Entendant. Les traditionalistes reconnaissent les Noms et Attributs divins contrairement aux sectes égarées qui les interprètent à leur façon (ta-wîl). Ils veulent nous dire que le Coran a recours à un discours imagé (majâz), non que le Très-Haut soit réellement doté de la vue et de l’écoute. En réponse à cette allégation, nous disons que le Messager (r) se chargea lui-même d’enlever toute ambiguïté pouvant régner sur la chose. Il posa en effet ses doigts sur son oreille et son œil pour nous montrer qu’il ne parle pas en métaphore.[17] Le crédo « orthodoxe » impose de reconnaitre littéralement les Noms et Attributs divins, sans les falsifier (tahrîf) ni les renier (ta’tîl) d’une part, et sans les décrire (takyîf) ni les assimiler à la création (tamthîl) d’autre part.[18]




    La règle des Noms et Attributs divins




    Sheïkh el Islamibn Taïmiya établit dans ces ouvrages : La religion musulmane repose sur le principe qu’il faille décrire Allah comme Lui-même s’est décrit dans Son Livre ou comme Ses messagers l’ont décrit sans altérer le sens de Ses Noms et Attributs ou les renier, ni chercher non plus à savoir comment ou à les assimiler. Les musulmans attribuent au Seigneur (I) ce qu’Il s’est attribué à Lui-même, et ils Lui refusent ce qu’Il se refuse à Lui-même.




    En cela, ils se conforment aux paroles des prophètes et ils s’interdisent tout discours qui serait contraire aux leurs. Les prophètes ont décrit le Très-Haut avec des Attributs parfaits et ils l’ont « purifié » de tout défaut ou de tout Attribut qui n’exprime pas la perfection. Dans le domaine de ce qu’ils lui attribuent (attributs positifs), ils s’expriment avec détails, mais ils évitent de faire toute ressemblance ; s’ils lui reconnaissent certaines caractéristiques en détail, ils restent concis concernant celles qu’ils Lui renient (dans le domaine des attributs négatifs). Quiconque renie les Attributs qu’Il se reconnaît à Lui-même est un négateur (Mu’attil), et quiconque cherche à le faire ressembler à Ses créatures est un assimilateur[19] (Mummaththil). Le négateur adore le néant tandis que le Mu’attil adore une idole. Ainsi, (Rien ne lui ressemble)va à l’encontre des Mummaththil et (mais Il est Entendant et Voyant)va à l’encontre des négateurs.

    Par exemple, les prophètes ont dit qu’Allah était Vivant et ils l’ont « purifié » de la mort, ils disent qu’Il est Savant et ils le purifient en même temps de l’ignorance, etc. Ces règles concernent aussi bien le Coran et la sunna que la Thora et la prophétie en général. Celles-ci font l’unanimité des prophètes et concernent aussi bien les musulmans que les « gens du Livre ».




    Le crédo traditionaliste dans le domaine des Attributs textuels




    D’après el Baïhaqî, el Awzâ’î affirme : « Nous et les tabi’îns(les successeurs des Compagnons) sommes nombreux à dire qu’Allah est au-dessus de Son Trône et nous donnons foi aux Attributs rapportés par les textes de la sunna. »[20]

    El Walîd ibn Muslim nous fait le témoignage suivant : « j’ai interrogé el Awzâ’î, Sufiân e-Thawrî, Mâlik ibn Anas, et e-Laïth ibn Sa’d au sujet des hadîthqui parlent de la vision d’Allah, le Jour de la Résurrection. Ils m’ont tous répondu qu’il fallait les laisser comme ils sont au sens littéral, sans chercher à faire de description. »[21]




    Hanbal rapporte la tendance d’Ahmed : « Rien ne Lui ressemble au niveau de Son Essence, comme Il s’est décrit Lui-même. Allah donna un sens général à Ses Attributs. Il définit (hadda)l’un de Ses Attributs qui ne ressemblent à rien d’autre. Ses Attributs ne peuvent se limiter à nos définitions ou ils ne sont pas délimités (ghaïr mahdûda)et Ils nous sont inconnus sauf ce qu’Il nous en décrit.




    Il dit : Il est Voyant et Entendant sans parler dehadd ni faire d’approximation (taqdîr). Personne ne peut le décrire comme il convient, nous n’allons pas au-delà du Coran et duhadîth.Nous répétons scrupuleusement les Paroles d’Allah et nous le décrivons comme Il se décrit Lui-même sans aller au-delà. Personne ne peut le décrire comme il convient.




    Nous croyons au Coran en entier ; ses Versets formels et Ses Versets ambigus. Nous ne lui enlevons pas un Attribut sous prétexte qu’il déclenche la colère de certains (traduction approximative ndt.). Les Attributs par lesquels Allah se qualifie, comme Sa Parole, Son Nuzûl(descente au premier ciel), Son entretien en privé avec chacune de Ses créatures le Jour de la Résurrection. Il se reprochera de Son Serviteur et posera sur lui Son Kanaf.[22] Tout cela démontre qu’il sera vu dans l’au-delà.»[23]




    E-Tamîmî affirme au sujet de la croyance d’Abû ‘Abd Allah : « Allah le Très-Haut a deux mains. Elles correspondent à un Attribut de Son Essence… il est incorrect de dire qu’il s’agit de la Puissance, de la Grâce, ou de la Bonté divine, étant donné que le pluriel de Main au sens propre (yad) est aïdin, et son pluriel au sens figuré est ayâdin. »[24]




    Pour e-Sâbûnî, ce sont les mu’atazilites et les jahmites qui interprètent les deux Mains, par les deux bienfaits ou les deux forces.[25]




    Ibn ‘Abd el Barr a des paroles qui vont dans ce sens. Il souligne qu’il existe un consensus sur l’obligation de reconnaitre les Attributs divins conformément aux textes scripturaires de l’Islam et à la langue arabe, sans faire de majâz.[26] Si nous connaissons le sens des mots, nous ignorons la forme qu’ils prennent dans la réalité !




    L’Imâm ibn Madda établit qu’Allah créa Adam avec de véritables Mains.[27]




    À suivre…























    [1]La lune ; 14

    [2]Le mont Tûr ; 48

    [3]Hûd ; 37

    [4]Tâ-Hâ ; 39

    [5]La lune ; 14

    [6]Rapporté par el Bukhârî (7407).

    [7]Rapporté par el Bukhârî (7408).

    [8]Les femmes ; 58

    [9]Rapporté par Abû Dâwûd (4728), et ibn Hibbân dans son recueile-sahîh (2565).

    [10]Idem.

    [11]La lune ; 14

    [12]Rapporté par e-Lâlakâî (3/411) avec une chaine narrative qui reste à vérifier.

    [13]Voir : el ashâ’ira fî mîzân ahl e-sunna (p. 81-82) de Faïsal el Jâsim.

    [14]Radd el Imâm e-dârimî ‘alâ el Mirrîsî (2/866).

    [15]E-tabsîr fî ma’âlim e-dîn (141-142).

    [16]‘aqîda ahl e-sunna wa el jamâ’a(p. 12).

    [17]Voir:sharh usûl el islâm de Sheïkh el Fawzan.

    [18]Voir : usûl e-sunna d’ibn Zamanaïn (p. 60), et ‘aqîda ashâb el hadîth de Sâbûnî (p. 28).

    [19]Certains orientalistes traduisent Mumaththil par anthropomorphiste qui signifie d’attribuer une forme humaine ou ce qui est caractéristique à l’être humain au Créateur. En cela, il ne prend pas le terme Mumaththil dans toute son essence qui englobe de faire la ressemblance avec des créatures vivantes ou inertes, autre que les humains.

    [20]Rapporté par el Baïhaqî dans el Asmâ wa e-Sifât (2/303), et e-Dhahabî dans el ‘ulû (2/940) ; Sheïkh el Islâm ibn TAïmiya a authentifié sa chaîne narrative dans Bayân talbîs el jahmiya (2/37) et ibn Hajar el ‘Asqalânî juge qu’elle est jaïd (potable) dans Fath el Bârî (13/406).

    [21]Rapporté par el Âjurrî (p. 337), ibn Battâ (3/241), el Baïhaqî dans el asmâ wa e-sifât (p. 569),ibn ‘Abd el Barr dans el istidhkâr (2/513), etc.

    [22]Au sens figuré, kanaf ou kunf signifie être sous l’égide ou sous l’aile de… Au sens propre, il signifie, côté, flanc, voire main. Dans ce contexte, selon l’Imam Ahmed, il est à prendre au sens propre, contrairement à ibn el Athîr dans gharîb el hadîth, wa Allah a’lam ! (N. du T.)

    [23]Ibn Qudâma impute cette annale à e-sunna d’el Khallâl dans dham e-ta’wîl (p. 21) ; ibn Taïmiya la rapporte également dans darr e-ta’ârudh (1/254) et bayân talbîs el jahmiya (1/431), ainsi qu’ibn el Qaïyim dans ijtimâ’ el juyûsh el islâmiya (p. 211).

    [24]Tabaqât el hanâbila (2/294).

    [25]‘aqîda e-salaf wa ashâb el hadîth de e-Sâbûnî (p. 26).

    [26]E-tamhîd (7/145).

    [27]E-radda ‘alâ el jahmiya d’ibn Madda (p. 68).




  • #2










    Les Yeux d’Allah

    (Partie 2)




    Dans l’introduction de son précieux livre el ‘ulû li el ‘Alî el Ghaffâr (p. 16)., l’Imam e-Dhahabî explique : « Si tu aimes l’équité – cher ‘Abd Allah –, alors penche-toi sur les textes du Coran et des sunan ; et regarde ce que les Compagnons, leurs Successeurs, et les grandes références en exégèse ont dit au sujet de ces Versets ; tu t’apercevras des tendances des anciens qu’elles ont relatées ; soit ils parlent avec science soit ils se taisent avec sagesse. »




    Ibn Kathîr nous montre la voie




    Ce dernier établit : « Quand le Coran et les annales authentiques entérinent l’Ouïe, la Vue, l’œil, le Visage, le Savoir, le Pouvoir, la Magnificence, la Volonté, le dire, la Parole, l’Agrément, la Colère, l’Amour, la Haine, la Joie, le rire (dhahiq), il incombe d’y croire sans chercher à faire aucune ressemblance avec les attributs des créatures.

    Il incombe de se limiter à la Parole d’Allah et à celle de Son Messager (r), sans rajouter ni retrancher quoi que ce soit ; sans faire de description, de ressemblance, de falsification, ni de changement ; sans changer le sens qui était familier aux Arabes et lui donner un autre sens. Il incombe de ne pas aller au-delà de cela ! »[1]




    Dans son tafsîr, il affirme sans détour : « Quant au Verset : [Puis, Il s’est établi sur Son Trône],[2] il existe de nombreuses opinions sur le sujet que nous n’allons pas étaler ici. Cependant, il est important de savoir qu’il faut suivre ici la tendance des Pieux Prédécesseurs comme Mâlik, el Awzâ’î, e-Thawrî, e-Laïth ibn Sa’d, e-Shâfi’î, Ahmed ibn Hanbal, ishâq ibn Râhawaïh, et tant d’autres parmi les grandes références musulmanes de l’ancienne et de la nouvelle époque. Elle consiste à lire les textes comme ils sont venus sans faire de description, d’assimilation, ni de négation.




    Or, ce qui vient à l’esprit des anthropomorphistes ne peut être attribué à Allah, car aucune de Ses créations ne Lui ressemble : [Rien ne Lui ressemble, et Il est l’Entendant et le Voyant].[3] La réalité est plutôt comme l’établissent les grands imams comme Nu’aïm ibn Hammad el Khuzâ’î, le Sheïkhd’el Bukhârî : « quiconque faire ressembler Allah à Sa création devient mécréant, et quiconque renie ce qu’Allah s’est attribué devient mécréant. Or, rien dans ce qu’Allah s’est attribué ou que Son Messager lui a attribué ne prête au tashbî (connu sous le terme d’anthropomorphisme ndt.) » Ainsi, attribuer à Allah la même chose que les Versets clairs, et les annales authentiques, de la façon qui sied à Sa Majesté ; et en parallèle, de Lui refuser tout défaut, c’est suivre la bonne voie. »[4]




    Concernant le tafsîr du Verset : [afin que tu sois élevé sous Mon Œil],[5] il donne l’explication suivante : « Selon Abû ‘Imrân el Jawanî, que tu sois éduqué sous l’œil d’Allah. Pour Qatâda, que tu sois nourri sous Mes Yeux. Quant à Ma’mar ibn el Muthanna, il affirme que : [afin que tu sois élevé sous Mon Œil], de sorte que Je te vois. »[6] Il reconnait donc l’Attribut du ‘Aïn sans sombrer dans l’interprétation fallacieuse ni la négation des textes.




    Les traditionalistes condamnent le mauvais ta-wîl et ordonnent de prendre les textes au sens littéral sans faire de majâz




    • Voici, en suivant l’ordre chronologique, une liste des savants condamnant le ta-wîl, qui précisons-le prend le sens de tafsîr dans le vocabulaire des anciens. Épargnez-moi de reprendre tous les passages, je me contenterais de signaler lesquels parmi eux relèvent le consensus sur la question :

    - Le premier est Mohammed ibn el Hasan e-Shaïbânî (m. 189 h.) qui relève le consensus des anciens sur la question (la condamnation du ta-wîl), en utilisant le terme tafsîr.

    - Abû ‘Ubaïd el Qâsim ibn Sallâm (m. 224 h.) qui relève le consensus des anciens sur la question, en utilisant le terme tafsîr, et ta-wîl dans une autre version.

    - ‘Uthmân e-Dârimî (m. 280 h.) qui utilise le terme tafsîr, qui consiste, rappelons-le, à écarter le sens propre des textes.

    - L’Imam shâfi’ite Ahmed ibn ‘Omar Sarîj el Baghdâdî (m. 303 h.) qui utilise le terme ta-wîl, car nous entrons dans une nouvelle ère. Il préconise de comprendre les textes au sens littéral (zhâhir).

    - El Barbahârî (m. 329 h.) qui fut contemporain à el Ash’arî ; il utilise le terme ta-wîl.

    - Ibn Manda (m. 395 h.) qui relève implicitement le consensus des anciens sur la question, en utilisant le terme ta-wîl qu’il fait remonter à Abû ‘Uyaïna, un de plus, et qui utilisa le terme tafsîr. Il préconise également la compréhension littérale (zhâhir) des textes.

    - El ‘Ârif el Asbahânî (m. 418 h.) qui relève explicitement le consensus des anciens sur la question, en utilisant le terme ta-wîl. Tout comme il condamne à l’égarement et à l’innovation les adeptes du ta-wîl.

    - Abû Nasr e-Sijjî (m. 444 h.) qui relève explicitement le consensus des anciens sur la question, en utilisant le terme ta-wîl qu’il oppose au sens littéral (zhâhir), ou pour reprendre l’expression d’un internaute le sens apparent.

    - Ismâ’îl e-Sâbûnî (m. 449 h.) qui rapporte la tendance des anciens sur la question, en utilisant le terme ta-wîl, bien sûr pour le condamner et le terme zhâhir pour l’entériner.

    - El Qâdhî Abû Ya’lâ (m. 458 h.) dans son livre ibtâl e-ta-wilât qu’il consacra à détruire le tâghût du ta-wîl et pour confirmer la légitimité du… zhâhir, qui serait l’apanage pour certains des anthropomorphistes ! Il rapporte la fameuse phrase qui fait consensus, et qui dit :amirrûhâ kama jâ-at ! Ce dernier également souligne que le majâz est l’apanage des jahmites.

    - El Baghawî (m. 516 h.) qui oppose le ta-wîl condamnable au louable… zhâhir. Il relève le consensus des salafs sur la question.

    - Ismâ’îl ibn Mohammed e-Taïmî el Asbahânî (m. 535 h.), qui soit dit en passant parle du « Doigt » d’Allah, qui serait aux yeux de nos détracteurs, faire de l’anthropomorphisme. Il condamne également le ta-wîl.

    - ‘Abd el Ghanî el Maqdisî (m. 600 h.) qui condamne tout autant le ta-wîl.

    - Ibn Qudâma (m. 620 h.) qui rapporte le consensus des salafs, mais aussi des khalafs parmi les traditionalistes contre le ta-wîl et pour le zhâhir. Il déclare notamment dans son livre dhamm e-ta-wîl (p. 40-41) qu’il consacra à bannir le ta-wîl : « quant à l’ijmâ’ (consensus), les Compagnons s’accordent à l’unanimité à ne pas avoir recours au ta-wîl. »

    - E-Dhahabî (m. 748 h.) qui relève l’ijmâ’ des traditionalistes à condamner le ta-wîl.

    - Ibn Rajab (m. 795 h.) qui relève la tendance des anciens qui condamnent le ta-wîl. Aucun ancien ne se distingue sur la question. L’Imam Ahmed particulièrement était très sévère sur la chose. Le fléau de l’anthropomorphisme avait déjà vu le jour avec Muqâtil, mais aucun ancien n’a eu recours à la méthode des scolastiques et encore moins à celle des philosophes pour remédier à ce fléau.

    - Ibn el Wazîr (m. 840 h.) qui relève que les anciens n’avaient pas recours au ta-wîl.

    - Ibn el Mibrad (m. 909 h.) qui dans sa réfutation à ibn ‘Asâkir rappelle que le ta-wîl ne faisait pas partie du vocabulaire des anciens, celui qui oserait dire le contraire est à ses yeux, un vulgaire menteur.

    - El Âlûsî (m. 1270 h.) qui rapporte le consensus des trois premiers siècles condamnant le ta-wîl et encourageant le zhâhir.




    Abû el Hasan el Ash’arî lui-même condamne le ta-wîl dans maqâlât el islâmiyîn (1/205, 265, 271, 284, 290, 345), et el ibâna (p. 41, 43-44, 104-106, 117).




    De nombreux savants ont consacré des livres contre le ta-wîl, avec à leur tête l’Imam Ahmed avec son e-radd ‘alâ el jahmiya, il y a eu ensuite e-rad ‘alâ ta-wîlât el Mirrîsî de Dârimî et e-radd ‘alâ el jahmiya de Dârimî également et d’ibn Manda, etc.

    Abû Dâwûd apposa à l’un des chapitres de son recueil e-sunan : e-radd ‘alâ el jahmiya. Ibn Qudâma composa dhamm e-ta-wîl, et Abû Ya’lâ y alla de sa contribution avec son ibtâl e-ta-wîlât, comme nous l’avons vu…




    Défi historique




    Sheïkh el Islâmibn Taïmiya qui devait rendre des comptes sur sa ‘aqîda el wâsitiya, lança ce défit historique : « Je n’ai fait que retranscrire la croyance de tous les pieux prédécesseurs… qui est la croyance de Mohammed (r).J’ai pourtant lancé l’appel à plusieurs reprises à mes détracteurs. Je leur ai laissé un délai de trois ans : si l’un d’entre eux me donne une seule parole parmi les trois premières générations au sujet desquelles le Prophète (r) a fait les élogesalors, je reviendrais sur ma croyance… »[7]




    « Personne ne sera jamais capable de rapporter une seule parole des anciens qui ne prouvent ni explicitement ni implicitement que ces derniers avaient pour conviction qu’Allah n’était pas sur Son Trône, qu’Il n’avait ni l’ouïe ni la vue, ni une Main réelle… »[8]




    « Allah sait qu’après avoir fait une recherche exhaustive, après avoir feuilleté ce que j’ai pu avoir sous les yeux des paroles des anciens, je n’ai jamais trouvé qu’aucun d’entre eux, ne disait explicitement ou implicitement, voir indirectement qu’il fallait renier les Attributs textuels… Leurs condamnations portaient uniquement sur le tashbî’(anthropomorphisme ndt.). »[9]




    En parlant de ce qui appartient et de ce qui n’appartient pas à Allah, les Attributs se divisent en deux catégories :




    Les Attributs affirmatifs : ce sont les Attributs que les textes scripturaires de l’Islam (Coran/sunna) reconnaissent et qui expriment la perfection absolue du Très-Haut. Chacun d’entre eux renferme un antonyme (défaut, imperfection) dont Il se différencie. Ex. : la Vie, le Savoir, la Puissance, l’Ouïe, la Vue, l’Élévation, la Seigneurie, la Divinité, etc.




    Les Attributs négatifs : ce sont les Attributs que les textes scripturaires de l’Islam (Coran/sunna) infirment, car exprimant une imperfection à laquelle le Très-Haut se différencie. Chacun d’entre eux renferme un antonyme (la perfection absolue) dont Il se distingue ; la négation pure, en effet, ne contient aucun sens laudatif en elle-même.

    Ex. :la négation d’avoir un enfant, un père, une compagne, un associé, un rival, un semblable, un égal, un soutien ; la négation de mourir, de dormir, de s’assoupir, d’impuissance, etc.




    Tous les Attributs affiliés à Allah sont parfaits




    Il est possible de classer en trois catégories les Attributs affiliés à Allah dans les textes.




    1- Des Attributs parfaits qui ne dénotent aucune connotation péjorative, et avec lesquels nous Le qualifions sans restriction. Ex. : la Vie, le Savoir, le Pouvoir, la Parole, la Miséricorde, l’Élévation au dessus de la création et au dessus du trône, la Main, la Face, la descente au premier ciel, le Rire, etc.

    2- Des Attributs qui, dans son cas, sont des défauts, qui n’ont aucune connotation laudative, et qu’il est interdit de Lui attribuer. Ex. : la mort, l’ignorance, l’oubli, la fatigue, être aveugle, borgne, sourd, muet, etc.

    3- Des attributs qui ne sont ni laudatifs dans l’absolu ni péjoratifs dans l’absolu ; il est donc interdit de Lui attribuer dans l’absolu, mais aussi de ne pas Lui attribuer dans l’absolu. Ex. : la ruse (nous avons expliqué ces choses en détails dans un autre article). [10]




    Les deux sortes de négation




    Il est possible de recenser deux sortes de négation dans les textes : générale et détaillée. Nous allons nous intéresser ici à la négation détaillée : celle-ci se subdivise en deux sous-ensembles :

    - Intrinsèques (la mort, la somnolence, le sommeil, l’ignorance, l’oubli, la négligence, la fatigue, l’incapacité, l’avarice, la pauvreté, l’injustice, etc.).

    - Extrinsèques (avoir un père, un enfant, une compagne, un rival, etc.




    À suivre…










    [1]Ce livre est encore à l’état de manuscrit ; ce passage fut retranscrit pas l’intermédiaire du livre : ‘alâqa el ithbât wa e-tafwîdh (p. 82) de Ridhâ ibn Nas’ân ibn Mu’tî.

    [2]El a’râf ; 54

    [3]La concertation ; 11

    [4]Tafsîr ibn Kathîr (2/221).

    [5]Tâ-Hâ ; 39

    [6]Tafsîr ibn Kathîr (3/148).

    [7]Majmû’ el fatâwâ (3/161).

    [8]Majmû’ el fatâwâ (5/109).

    [9]Majmû’ el fatâwâ(5/109).

    [10]E-safdiya(1/102).



    تعليق


    • #3








      Les Yeux d’Allah

      (Partie 3)




      Ibn ‘Abbâs et l’Attribut des Yeux




      Ce dernier aurait interprété le Verset : [et construis l’arche sous Nos Yeux].[1] Il aurait dit en effet : « sous notre vision. »




      Nous pouvons donner deux réponses à cela :




      La première : cette annale n’a aucune origine remontant à ibn ‘Abbâs qui serait certifiée. El Baghawî l’a mentionné en effet sans chaîne narrative. Or, la version reconnue d’ibn ‘Abbâs est celle disant : « … sous l’Œild’Allah ».[2]




      Selon ‘Atâ, après avoir cité le Verset : [qui vogue sous nos yeux],[3] ibn ‘Abbâs a désigné ses deux yeux.[4] Cela démontre qu’il concède à Allah d’avoir deux Yeux. Cette tendance est notoire chez des anciens comme Abû ‘Imrân el Juwaïnî, Qatâda, Mutarrif ; Khâlid ibn Mi’dân, Abû Nuhaïk, etc.




      La deuxième : en admettant que cette fameuse annale soit certifiée, elle n’entre nullement dans le domaine du ta-wîl. Il s’agit en fait d’interpréter un terme par l’une de ses implications, étant donné qu’il va de soi qu’Allah voit et observe les agissements de Nûh (u). Les ruses que lui tramait son peuple n’échappèrent pas à Son Regard. Il lui fit alors savoir pour l’encourager qu’il ne devait pas avoir peur, car, Lui, le voyait. Cela ne veut absolument pas dire qu’il faille donner un sens figuré aux deux Yeux. Nous disons même qu’il est possible d’interpréter ce Verset ainsi uniquement dans la mesure où on reconnait qu’Allah est doté de cet Attribut.




      Il va sans dire que Noé n’était pas à l’intérieur de l’Œil d’Allah, qui ne peut être mélangé à la création. L’interprétation en question consiste à dire qu’Allah le protège et le surveille.




      En outre, reconnaitre les implications d’une chose, c’est reconnaitre cette chose elle-même, comme le dénote notamment le Verset : [Je suis avec vous deux, Je vois et J’entends].[5] Dire qu’ils sont sous Sa protection, ce n’est pas faire du mauvais ta-wîl, étant donné qu’en interprétant Ses deux Attributs par leurs implications, c’est les reconnaitre en même temps.




      Dans sa réfutation à el Mirrîsî, e-Dârimî explique : « Quant à l’annale d’ibn ‘Abbâs que tu rapportes en exégèse au Verset : [tu es sous Nos Yeux],[6] et disant que tu es sous Notre protection et Notre surveillance. Dans l’hypothèse où cette annale soit authentique, celle-ci rejoint notre tendance, non la tienne. Il veut dire, en effet, que tu es sous Notre protection et Notre surveillance, par le biais de Nos Yeux. La langue arabe ne parle pas de protection, si ce n’est que pour quelqu’un qui est doté des deux yeux. Si tu ignores la chose, alors ramène-nous une chose qui n’est pas douée des yeux et pour laquelle on pourrait parler de protection.




      À l’origine, la protection est possible grâce à la vision, bien qu’on puisse l’utiliser sans parler de vision. Toujours est-il qu’il faut être doué de la vue pour se voir décrire ainsi. C’est exactement la même chose quand on parle de l’Œild’Allah. Tu dois bien comprendre cela ! »[7]




      Abû el Hasan e-Zâghûnî explique pour sa part : « La deuxième méthode consiste à remettre en question l’interprétation à laquelle ils ont recours. Quant à l’annale : elle vogue sous Notre Vision. Celle-ci est contestable au niveau du sens littéral de l’expression, impliquant que la vision se fasse par les yeux. Ainsi, ils ne reconnaissent pas l’Attribut, mais ils reconnaissent ses implications. »[8]




      Par ailleurs, nous allons voir dans le prochain point que les premières grandes références ash’arites, avec Abû el Hasan à leur tête, reconnaissaient cet Attribut (les deux Yeux d’Allah).




      L’ibâna d’Abû el Hasan




      Certains contemporains veulent jeter le discrédit sur l’ibâna sous prétexte que : « Les exemplaires divergent sur l’Œil d’Allah : il est parfois au singulier et parfois au duel. » Ils essaient ensuite de trancher partialement entre les deux termes. Leur choix s’est porté sur le singulier sous prétexte qu’il serait plus conforme au Coran, à la sunna et aux paroles des anciens. Or, leur argument est bien loin de la réalité, mais ce qui nous intéresse ici, c’est qu’Abû el Hasan lui-même ne leur concède pas ce choix, pour le moins aléatoire. Plusieurs raisons permettent de le dire :




      1 – Le duel est conforme au crédo des anciens. Dans sa réfutation à el Mirrîsî, e-Dârimî établit : « Concernant l’interprétation (ta-wîl dans le sens de tafsîr : explication ndt.) des paroles du Messager d’Allah (r) : « Allah n’est pas borgne » ; il nous apprend qu’Allah est doté de la vue et qu’Il a deux Yeux, contrairement au borgne. »[9] Ibn Khuzaïma pour sa part, est l’auteur de ces paroles : «… Le Prophète (r) montre ainsi qu’Allah a deux Yeux. Cet éclaircissement est conforme au Coran (muhkum e-tanzîl).[10]




      2 – El Ash’arî utilise également le duel dans ses autres livres. Il dit notamment dans maqâlât el islâmiyîn, en explication à la croyance traditionaliste : « Il a deux Yeux conformément au Verset [qui vogue sous Nos Yeux].[11] »[12] Sous la section : la divergence sur l’Œil, le Visage, la Main, etc. il explique : « Les traditionnistes(ashâb el hadîth)ont dit : nous nous contentons de dire comme Allah le Tout-Puissant, ou les paroles rapportées par le Messager d’Allah (r). Nous disons donc qu’Il a un Visage sans faire de description (bi lâ kaïf), deux Mains et deux Yeux sans faire de description. »[13]




      Il explique également sous la section : voici quelques narrations de la tendance en général des traditionnistes et des traditionalistes (ahl e-sunna) : « Il a deux Yeux sans faire de description conformément au Verset [qui vogue sous Nos Yeux].[14] »[15]




      Par ailleurs, Abû el Hasan considère qu’en reniant cet Attribut (les deux Yeux d’Allah), les mu’tazilites s’éloignent des traditionalistes. Il dit notamment en parlant de la tendance mu’tazilite : section : leur tendance sur l’Œil et la Main Certains d’entre eux reprochent de dire qu’Allah a deux Mains et reprochent de dire qu’Il a deux Yeux. »[16] Il est évident que lui-même reconnait cet Attribut.




      3 – Les premières grandes références ash’arites reconnaissaient cet Attribut (les deux Yeux d’Allah) au même titre que leur maître spirituel. Le plus connu et le plus représentatif d’entre eux s’incarne en la personne d’Abû Bakr ibn e-Taïyib el Baqallânî, l’auteur des paroles suivantes : « Allah affirme qu’Il est doté de Noms et d’Attributs… » Après avoir énuméré certains Attributs, il poursuit : « Les deux Yeux que le Coran considère clairement comme un Attribut et que confirment les annales venant du Messager (r) communément transmises. Allah dit notamment : [et que tu sois élevé sous Notre Œil].[17] »[18]




      Ainsi, l’un des adeptes les plus illustres d’el Ash’arî reconnait les deux Yeux, et ne se contente pas d’en reconnaitre un seul.




      4 – Cette divergence entre les termes n’est pas nouvelle. Elle existait déjà dans les anciennes versions de l’ibâna qui servit de sources pour les savants. Ibn ‘Asâkir utilise le singulier dans sa version qu’il utilise pour tabyîn kadhib el muftarî. Tandis qu’ibn Taïmiya rapporte le duel de la version qu’il utilise dans ses livres.[19] Ibn el Qaïyim rapporte également le duel.[20] Cela démontre que la différence entre les exemplaires de l’ibâna n’est pas un phénomène nouveau.




      Ibn Taïmiya retranscrit même des passages de tabyîn kadhib el muftarî d’ibn ‘Asâkir qui s’inspire de l’ibâna. Il utilise également ici le duel.[21] Ibn el Qaïyim reprend également l’expression au duel en s’inspirant d’ibn ‘Asâkir.[22]




      5- Il n’y a aucune contradiction entre le terme singulier et le duel. Le singulier est en effet utilisé pour exprimer le genre, dans le sens où Allah est doté de l’Œil, pour désigner qu’Il a deux Yeux, de la même façon qu’il est doté de la Main, pour désigner les deux Mains.




      À suivre…










      [1]Hûd ; 37

      [2]Rapporté par ibn Jarîr (12/34), et notamment el Baïhaqî dans el Asmâ wa e-Sifât (p. 396), avec une chaîne narrative jugée potable par les spécialistes.

      [3]La lune ; 14

      [4]Rapporté par e-Lâlakâî (3/411) avec une chaine narrative qui reste à vérifier.

      [5]Tâ-Hâ ; 46

      [6]Le mont Tûr ; 48

      [7]E-radd ‘alâ e-Mirrîsî(2/831).

      [8]El îdhah fî usûl e-dîn(p. 293).

      [9]E-radd ‘alâ el Mirrîsî(1/328).

      [10]E-tawhîd : bâb dhikr ithbât el ‘aïn li Allah (I) (p. 42).

      [11]La lune ; 14

      [12]maqâlât el islâmiyîn (1/285).

      [13]Idem. (1/290).

      [14]La lune ; 14

      [15]maqâlât el islâmiyîn (1/345).

      [16]Idem. (1/271).

      [17]Ta-Ha ; 39

      [18]El insâf fî bayân sifât Allah ta’âlâ (p. 24).

      [19]Voir : majmû’ el fatâwa (5/94), el fatâwa el kubrâ (5/337), et bayân talbîs el jahmiya (1/422),

      [20]E-sawâ’îq el mursala (1/265) et ijtimâ’ el juyûsh el islâmiya (p. 289).

      [21]El fatâwa el kubrâ (5/337).

      [22]Ijtimâ’ el juyûsh el islâmiya (p. 289).



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      • #4



        Les Yeux d’Allah
        (Partie 4)

        Borgne ou cyclope ?

        Un borgne, comme l’explique l’Imâm Dârimî, est quelqu’un qui a perdu l’usage d’un œil.[1] Il est différent à la fois de l’aveugle qui a perdu l’usage des deux yeux, et du voyant ou clairvoyant qui jouit de l’usage des deux yeux.

        Cette analyse est empruntée à el Qurtubî dans son fameux tadhkira.

        •D’après Abû Bakr ibn abî Shaïba, selon el Fultân ibn ‘Âsim, le Prophète (r) a dit : « Quant à l’Antéchrist des ténèbres, c’est un homme au front lisse, ayant l’œil gauche en moins, et de larges narines… »[2]

        •Selon Hudaïfa, le Messager d’Allah (r) a précisé : « L’Imposteur aux cheveux touffus est borgne de l’œil gauche. Il transporte avec lui un paradis et un enfer ; son enfer est un Paradis, et son paradis un Enfer. »[3]

        •Toujours selon lui, le Messager d’Allah (r) a indiqué : « Je suis plus au courant de ses artifices que lui : il aura avec lui deux fleuves en mouvement ; l’un dévoilant en apparence, une eau blanche, et l’autre dévoilant un feu ardent. S’il parvenait vraiment à l’un d’entre vous, il devra choisir le fleuve qu’il voit être du feu, fermer les yeux, et baisser la tête. Il pourra en boire, car en réalité, ce sera de l’eau fraîche.
        Son œil est effacé, recouvert d’une membrane épaisse. Il est écrit mécréant entre ses yeux ; tout croyant pourra le déchiffrer qu’il sache lire ou non. »[4]

        •Selon ‘Abd Allah ibn ‘Omar (t), un jour, le Messager d’Allah (r)a évoqué au milieu des gens l’Antéchrist en disant : « Allah n’est pas borgne tandis que l’Antéchrist est borgne de l’œil droit qui ressemble à un raisin flétri. »
        Le Messager d’Allah (r) a déclaré, poursuivit-il : « Je me suis vu cette nuit en songe auprès de la Ka’baquand je vis un homme au teint brun comme il ne peut y en avoir de mieux. Les mèches de ses cheveux légèrement ondulés lui pendaient sur les épaules, faisant dégouliner de l’eau sur son visage. Les mains appuyées sur les épaules de deux hommes, il tournait autour de la Maison d’Allah. Qui est cet homme, demandai-je ?
        - C’est le Christ fils de Marie, m’assurait-on.
        J’aperçus ensuite derrière lui un homme aux cheveux courts et crépus. Il était borgne de l’œil gauche ; ibn Qutn est celui à qui il ressemblait le plus physiquement parmi les gens. Les deux mains posées sur les épaules de deux hommes, il tournait autour de la Maison d’Allah. Qui est cet homme, m’enquerrai-je ?
        - C’est l’Antéchrist, m’apprit-on. »[5]
        •D’après Abû Bakr ibn abî Shaïba, selon ibn ‘Abbâs, le Messager d’Allah (r) nous a expliqué : «Le Charlatan est borgne, crépu, blanc comme une chamelle et luisant comme la lune. Sa tête est comme une branche d’arbre. La personne qui lui ressemble le plus, c’est ‘Abd el ‘Uzza ibn Qutn el Khuzâ’î. C’est la pire des damnations, il est borgne tandis qu’Allah n’est pas borgne. » [6]

        •D’après Abû Dâwûd e-Tiyâlisî, selon Abû Huraïra, le Prophète a dit (r) : « Quant à l’Antéchrist des ténèbres, il est borgne de l’œil droit, il a le front lisse, de larges narines…, il est comme Qutn ibn ‘Abd el ‘Uzza.
        - Est-ce que ses arguments trompeurs vont me porter atteinte, Messager d’Allah, demanda alors un homme ?
        - Non, répondit-il, tu es musulman et lui un mécréant. »

        •Il a rapporté également, selon Ubaï ibn Ka’b : Le Prophète (r) a évoqué l’Antéchrist en ces termes : « L’un de ses yeux est comme un carreau vert. » Il a ensuite cherché la protection d’Allah contre les châtiments de la tombe.[7]

        •D’après e-Tabarânî, selon Qatâda, selon Shahr ibn Hawshab, selon Asmâ fille de Yazîd, quand l’Antéchrist a été évoqué en présence du Messager d’Allah (r), celui-ci a affirmé : « Avant sa parution, il y aura trois années consécutives où le ciel retiendra pour la première année le tiers des pluies et la terre le tiers des ses cultures. La deuxième année, le ciel va retenir les deux tiers de ses pluies, et la terre les deux tiers de ses cultures. La troisième année, le ciel va retenir toutes ses pluies, et la terre toutes ses cultures de sorte qu’il ne restera aucun animal à dents ni animal à sabots qui n’échappera pas à la mort. »[8]

        •Ibn Mâja l’a rapporté également, selon ibn Umâma. Une version précise : « La troisième année, Allah retiendra la pluie, et toutes les cultures de sorte qu’aucune goûte ne tombera du ciel, et que la terre ne fasse pousser aucune végétation ni culture jusqu’à devenir pour la terre comme du cuivre, et le ciel comme une vitre. Les hommes vont mourir de faim et d’épuisement. Les troubles et les désordres vont se multiplier. Les gens vont s’entretuer et s’expulser les uns les autres. Le désastre va envahir les gens de la terre.

        Dès lors, le maudit, l’Imposteur va apparaître du côté d’Asbahân, dans une cité connue sous le nom de Yahûdiya(Ville juive ndt.), monté d’un âne sans queue, ressemblant plus à un mulet. Il y aura entre ses oreilles une distance de quarante coudées (une coudée faisant 50 cm environ). Parmi son signalement, il a un corps immense, très grand de taille, gros, aux cheveux courts et crépus, borgne de l’œil droit comme s’il n’en avait jamais eu. Son autre œil est imprégné de sang. Entre ses yeux est écrit : mécréant. Chaque croyant en Allah sera capable de le lire. Dès son apparition, il va pousser trois grands cris afin de se faire entendre dans tout l’orient et l’occident. »

        •Abû Dâwûd e-Tiyâlisî a cité : d’après el Hashraj ibn Nubâta, selon Sa’îd ibn Jam’ân, selon Safîa, le Messager d’Allah (r) nous a déclaré à travers un prône : « Il n’y a jamais eu un Prophète qui ne mette pas en garde sa communauté contre l’Antéchrist. Certes, il est borgne de l’œil gauche. Son œil droit est recouvert d’une membrane épaisse, entre ses yeux il y a : mécréant. Il aura avec lui deux rivières ; l’une un paradis, l’autre un enfer. Son paradis c’est l’enfer, et son enfer le paradis.
        Il dira aux gens : « Ne suis-je pas votre seigneur ? J’ai le pouvoir de vie et de mort ! »Il y aura deux anges en sa présence qui ressembleront à deux hommes parmi les Prophètes. Je connais personnellement leurs noms et celui de leurs pères respectifs, si je voulais les citer, je le ferais. L’un sera situé à sa droite, l’autre à sa gauche.
        Il leur dira : « Ne suis-je pas votre seigneur ? J’ai le pouvoir de vie et de mort ! »
        - Tu es un menteur, répondra l’un, mais personne de l’assemblée ne va l’entendre, à part son compère.
        - En effet, dira l’autre, ce qui sera une épreuve pour les personnes présentes.
        Ensuite, il se déplacera jusqu’à parvenir à Médine où il dira : « Voici la cité de cet homme ! »Cependant, il ne lui sera pas permis d’y entrer. Puis, il se rendra dans la région du Shâmoù Allah le fera périr à ‘Aqaba Afîq. »[9]

        Abû el Qâsim ‘Abd Allah ibn Mohammed ibn ‘Abd el ‘Azîz el Baghawî l’a recensé dans la dixième partie de sa mini encyclopédie mukhtasar el mu’jam avec un énoncé quasiment identique, selon Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb, Hashraj, selon Sa’îd ibn Jam’ân, selon Safîna, le Messager d’Allah (r) nous a déclaré : « Il n’y a jamais eu un Prophète avant mois sans qu’il ne mette en garde sa communauté contre l’Antéchrist. Certes, il est borgne de l’œil gauche. Son œil droit est recouvert d’une membrane épaisse, et entre ses yeux, il est écrit Mécréant. Il aura avec lui deux rivières ; l’une un paradis, l’autre un enfer.
        Il y aura deux anges en sa présence qui ressembleront à deux hommes parmi les Prophètes. Si je voulais, je les citerais. L’un sera situé à sa droite, l’autre à sa gauche.
        Il leur dira : « Ne suis-je pas votre seigneur ? J’ai le pouvoir de vie et de mort ! »
        - Tu es un menteur répondra l’un, mais personne dans l’assemblée ne va l’entendre, à part son compère qui lui répondra :
        - en effet !
        Les personnes présentes vont l’entendre en pensant qu’il approuvera l’Antéchrist, ce qui sera une vraie épreuve pour eux.
        Ensuite, il se déplacera jusqu’à parvenir à Médine où il ne lui sera pas permis d’entrer. Dès lors, il dira : « Voici la cité de cet homme. »Puis, il se rendra dans la région du Shâm où Allah le fera périr à ‘Aqaba Afîq. »[10]

        Dans son livre el Irshâd, ibn Barjân fait la déduction suivante : « Il est fort probable d’après moi que les deux Prophètes en question ne sont autres que le Massîhfils de Marie, et Mohammed (r), car tous deux ont mis en garde contre lui et ont recommandé de le faire. »

        D’après Abû Dâwûd dans son recueil e-sunan, selon ‘Ubada ibn e-Sâmit, le Messager d’Allah (r) a proclamé : « Je vous ai tellement parlé de l’Antéchrist de crainte que vous oubliiez qu’il est petit de taille, arqué des jambes. Cheveux crépus, borgne, il lui manque un œil dont l’endroit n’est ni enflé ni creux. S’il vous installe le doute, sachez que Votre Seigneur Tout-Puissant n’est pas borgne. »[11]
        Le Prophète (r) nous a décrit le Charlatan de façon tellement précise qu’il ne puisse plus exister de confusion sur lui pour un esprit sensé. Il faut savoir que tous les éléments de cette description sont négatifs comme peut le constater toute personne ayant une perception saine. Cependant, des individus dont Allah a décrété le malheur vont suivre cet homme dans ses absurdités et ses revendications mensongères, se privant ainsi de suivre la vérité et la révélation de lumière.

        À travers ses dires (r) : « Il est borgne, et Allah n’est pas borgne », il démontre aux esprits faibles ou inattentifs que, étant diminué en lui-même et incapable de surcroît de rétablir son imperfection, nul ne peut prétendre à la divinité en raison justement de son incapacité et de sa faiblesse. S’il est incapable de se rétablir lui-même, il le sera d’autant plus de procurer le bien ou le mal à autrui.

        Le hadith de Hudhaïfa dit : « borgne de l’œil gauche » ; tandis que dans celui d’ibn ‘Omar indique plutôt : « borgne de l’œil droit ». Il fut très difficile à bon nombre de savants de concorder entre ces deux Textes. Dans son livre e-Tamhid Abû ‘Omar ibn ‘Abd el Barr lui-même fait état de cette énigme.

        Dans le Propos de Samura ibn Jundub, le Prophète (r) disait : « Le Charlatan va faire sa sortie ; il est borgne de l’œil gauche qui est recouvert d’une membrane épaisse. Il va guérir l’aveugle et le lépreux, il va ressusciter les morts et dire aux gens : « Je suis votre seigneur ! »Celui qui répondra : « Tu es mon seigneur » ; il aura succombé à sa tentation, et celui qui répondra : « Allah est Mon Seigneur Tout Puissant » ; il sera immunisé de sa tentation ; il ne sera ni éprouvé ni châtié.
        Il va rester sur terre ce que Dieu aura décidé. Ensuite, ‘Issa(u) viendra de l’Ouest,[12]et reconnaitra Mohammed (r) et sa religion. Il va tuer l’Antéchrist, avant le déclenchement de l’Apocalypse. »[13]

        Ibn ‘Abd el Barr a commenté : « Dans ce hadith, il est fait mention de l’œil gauche, tandis que dans celui de Mâlik, il est fait mention du droit. Dieu Seul le sait, toutefois, le propos de Mâlik est plus authentique en regard de sa chaîne narrative. » Il n’ajouta rien de plus.

        Abû el Khattâb ibn Dihiya ne voit pas les choses ainsi dans son explication, et il le fit savoir en faisant noter : « Ce n’est vraiment pas comme il le prétend. Néanmoins, ces versions sont aussi authentiques les unes que les autres. Notre Sheïkh Ahmed ibn ‘Omar a affirmé dans son œuvre el mufhim : il est très difficile de concorder entre ces deux Textes contradictoires. Or, el Qâdhî ‘Iyâdh a forcé le raisonnement à vouloir accorder entre eux en disant :
        Il est possible, selon moi, d’accorder entre ces deux versions. Il suffit de dire qu’il est borgne des deux yeux dans une certaine mesure étant donné que le fait de l’être s’avère tangible à tous les niveaux ; dans le fond et la forme. Être borgne est un défaut. L’un est matériellement abîmé comme il est spécifié dans le propos qu’il n’est ni enflé ni creux, mais effacé, oblitéré, et éteint (si l’on prend la version où tâfi-a est prononcé avec le hamza).

        Pour l’autre œil, c’est un défaut d’origine (de naissance). Celui-ci est exorbité (saillant), ou bien a-t-il été comparé à un astre pendant[14] sur son visage, ou à un raisin flétri (tâfiya avec un ya sans hamza). En définitive, il est pertinent de décrire pour chacun de ses yeux, qu’il est borgne conformément à l’usage et l’utilisation du terme ou en regard de son sens étymologique.

        Notre doyen a dit : en résumé, il a expliqué que le dajjâl était borgne au niveau des deux yeux. L’un est devenu ainsi après un événement le rendant presque invisible. L’autre est un défaut de naissance. Toutefois, cette analyse est peu pertinente ; chacun de ses deux yeux en effet, a été décrit dans chacune des versions respectives de la même façon, autrement dit que l’individu est éborgné si tu regardes un peu !

        L’auteur à dit :L’analyse d’el Qâdhi ‘Iyâdh et son interprétation est très pertinente ! Il est indubitable que ces deux défauts sont d’origine différente comme nous l’avons démontré à travers les diverses versions.

        « On a l’impression qu’il n’en a jamais eu » : a le même sens que la description venue dans l’autre version : oblitéré, effacé ni gonflé ni enfoncé. L’autre œil a été qualifié d’être imprégné de sang, ce qui est un défaut très grave. Surtout si l’on sait qu’il est recouvert d’une membrane épaisse qui se matérialise par un morceau de peau recouvrant l’œil. Ainsi, il est possible que les deux yeux accusent séparément le même défaut de rendre la personne borgne. Cette membrane épaisse empêche nécessairement l’œil de bien visionner de sorte que l’individu ne voit rien ou presque.

        C'est pourquoi nous pouvons affirmer que l’Antéchrist est aveugle ou myope tout au moins. Il est vrai certes que cette membrane correspond à l’œil droit dans le hadith de Safîna, et à l’œil gauche dans celui de Samura ibn Jundub. Néanmoins, il est possible en même temps qu’elle se trouve dans les deux yeux. Par conséquent, le propos de Hudhaïfa stipule que l’œil droit déformé ou effacé de l’Antéchrist est recouvert d’une membrane épaisse, a fortiori celui qui n’est ni déformé ni effacé l’est également. Ainsi, nous avons pu concorder entre les termes, certes Dieu Seul le sait !

        Concernant cette membrane, il est dit qu’elle serait un morceau de viande incrusté dans le coin de l’œil comme une sangsue ou un grumeau de sang. Certains rapporteurs l’ont retranscrit ainsi thufra ou lieu de thafîra, mais il n’en est rien comme le confirme ibn Dihiya – qu’Allah ait son âme –.








        [1]Radd el Imâm e-dârimî ‘alâ el Mirrîsî (p. 401).

        [2]Hadith faible !

        [3]Rapporté par Muslim (2934).

        [4]Rapporté par el Bukhârî (3450) et Muslim (2934).

        [5]Rapporté par el Bukhârî (3440, 3439), et Muslim (169).

        [6]D’après le mussannif d’ibn Abî Shaïba (7/490).

        [7]Rapporté par Ahmed dans son musnad (5/123-124), et e-Tiyâlisî dans son musnad (544) ; il a été authentifié par el Albânî.

        [8]Ce hadith est bon.

        [9]Ce hadith est jugé bon. Rapporté par e-Tiyâlisî (1106), et Ahmed (0/221-222).

        [10]Voir la note précédente.

        [11]Ce hadith est authentique. Voir sunan Abî Dâwûd.

        [12]L’ouest de Médine, autrement dit la région du Shâm ; la Syrie, au nord de la Jordanie plus exactement. (N. du T.)

        [13]Rapporté par Ahmed (13/5), ce hadith est authentique.

        [14]Il fait allusion au Propos d’ibn ‘Abbâs où celui-ci confirme concernant l’Ascension : il a vu (autrement dit le Prophète) l’Antéchrist sous sa forme de ses yeux et non en rêve comme il a vu Ibrahim et ‘Issa. Quand il fut questionné au sujet du grand Charlatan, il répondit : « Petit grossier (ou déformé), avec un œil en orbite comme un astre, les cheveux de sa tête ressemblent aux branches d’un arbre. » Rapporté par Ahmed (374/3), et Abû Ya’lâ dans son musnad (2720).

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