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Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh et la règle du hukm et du ism

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  • Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh et la règle du hukm et du ism

    Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh
    et la règle du hukm et du ism
    (Partie 1)


    Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh : « Toutes les déviances auxquelles nous assistons aujourd’hui viennent du problème du hukm bi ghaïr ma anzala Allah ; déviances provenant des mouvements radicaux islamiques (djihadistes, takfiristes), qui perpétuent des attentats et le takfîr des pays musulmans pour défendre leur point de vue sur la question. »


    Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !


    Introduction


    Certains passages d’aimmat e-da’wa laissent à penser qu’ils ne se prononcent pas sur certains cas particuliers. C’est en tout cas, ce qu’en conclut, le D. Mohammed Hishâm Tâhirî, une vieille connaissance, dans sa thèse es doctorat ayant eu parmi les membres du jury le grand Mufti actuel d’Arabie Saoudite, ‘Abd el ‘Azîz Âl e-Sheïkh, et ayant pour titre : taqrîrât aimmat e-da’wa fî mukhâlafat madhhab el khawârij wa ibtâlihi.


    Voir : http://www.mizab.org/#!nouvelle-appr...-el-jahl/c1low


    Énigme


    Pour appuyer son propos, il s’inspire notamment d’un passage d‘Abd Allah le fils de l’Imâm, qui souligne en commentaire à un texte d’ibn Taïmiya dont nous avons beaucoup parlé ailleurs[1] : « Faire des demandes au mort et l’appeler au secours pour résoudre ses problèmes relève de la grande association condamnée par Allah (I) et Son Messager. Tous les Livres célestes et les prédications prophétiques s’accorde à l’interdire, à kaffar tout coupable, à se désolidariser de lui, et à s’en faire un ennemi.


    Cependant, les périodes où la lumière de la prophétie s’est estompée (fatarât) et où l’ignorance est répandue, il n’est pas permis de kaffar un cas particulier avant d’appliquer contre lui la preuve céleste, et de lui montrer la vérité. Qu’il sache qu’il a commis un acte relevant de la grande association condamnée par Allah et Son Messager. Ainsi, dès qu’il reçoit la hujja, qu’on lui récite les Versets coraniques et les hadîth prophétiques sur la question, il devient mécréant en s’entêtant à faire de l’association.


    Son cas est donc différent de celui qui le fait par ignorance et qui n’a pas été prévenu. Nous disons pour l’ignorant que son acte est de la mécréance, mais nous ne le taxons pas de mécréant pour autant, pas avant de lui avoir transmis la hujja. Si, après l’iqâma el hujja, il persiste à faire du shirk, il devient alors mécréant, bien qu’il dise lâ ilâh illâ Allah Mohammed Rasûl Allah, qu’il fasse la prière, qu’il verse l’aumône et qu’il croit aux six piliers de la foi…


    Quant au mort, qui faisait du shirk au cours de sa vie, nous remettons son sort à Allah (I). Il ne faut pas lui consacrer d’invocations ni prier pour lui le Pardon et la Miséricorde d’Allah. La raison, c’est que de nombreux savants avancent que le Coran suffit en lui-même pour établir la hujja, comme le confirme le Verset : [afin qu’il vous avertisse par son biais, et tous ceux qui le reçoivent].[2] Si quelqu’un se détourne du Coran après l’avoir reçu et qu’il ne se renseigne pas sur ses lois (obligations/interdictions), il mérite le châtiment. Allah (I) a dit : [à celui qui se détourne de Mon Rappel, Je lui infligerais une vie malheureuse].[3] Puis, il enchaîne : [Alors que tu avais reçu Mon Rappel ; ceux qui s’en détournent porteront leur péché, le Jour de la Résurrection • Ils y demeureront à jamais]. »[4]


    En réalité, comme c’est souvent le cas, l’étude en question, ne résout pas la problématique que pose ce passage, et se contente de noyer le poisson… D’autres passages de ce même ‘Abd Allah sont tout aussi ambigus.[5]


    Un début de réponse


    Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz e-Râjihî, un savant contemporain, élude ce genre de passages que l’on retrouve chez certains savants d’aimmat e-da’wa. Partisan de la tendance selon laquelle, en faisant du shirk on ne peut en aucun cas rester dans le cercle des musulmans, il suggère de remettre son sort à Allah. Le coupable aura, à ses yeux, le même statut que lors des périodes de « rupture » de la prophétie, pour reprendre les termes de l’adversaire. Néanmoins, sur terre, on lui réserve le même sort que les païens (on ne le lave pas, on ne prie pas sur lui et on ne l’enterre pas dans un cimetière musulman).[6]


    De nombreux savants nadjites et même du Hijâz partagent, à l’heure actuelle, cette opinion. Dans cette ensemble, nous avons en plus de Sheïkh e-Râjihî, les Sheïkh ibn Bâz, el ‘Abbâd (comme en témoignent ses déclarations récentes), Ahmed Najmî, Sâlih Suhaïmî, Sâlih Âl e-Sheïkh, etc. Sheïkh el Fawzân a encore un autre discours bien qu’il y règne certaines zones d’ombre qu’il incombe de dissiper.


    Quoi qu’il en soit, en plus du fait que cette opinion ne fasse pas l’unanimité des savants, comme nous l’avons expliqué à maintes reprises, nous pouvons remarquer qu’il taxe le coupable de mécréant sans faire de distinction entre le ism et le hukm. Les tenants de cette opinion le prennent pour un murtad (apostat), voire un mécréant d’origine, mais ils s’abstiennent simplement de le promettre à l’Enfer, conformément notamment à la croyance traditionaliste, wa Allah a’lam !


    L’avis de Hamd ibn ‘Atîq


    Sheïkh Hamd ibn ‘Atîq a des paroles qui vont dans ce sens : « Quiconque reçoit la prédication mohammadienne à laquelle nous appelons, et qu’il s’y soumet ensuite, il est un musulman promis au Paradis, indépendamment de l’époque ou de l’endroit où il se trouve ; soit en vouant le culte exclusif à Allah sans Lui vouer d’associer et en adhérant aux lois de l’Islam. Cependant, certains sont comparables aux païens de l’ère préislamique ; ils n’ont aucune connaissance de l’unicité pour laquelle Mohammed fut envoyé aux hommes ; ni de l’association qu’il a combattue par les armes. Dans ce cas, on ne peut parler de musulmans en raison de leur ignorance. Quiconque commet l’association en apparence est considéré comme un mécréant en apparence. Ainsi, on ne demande pas le pardon en sa faveur et on ne fait pas l’aumône pour lui. Nous remettons son sort à Allah qui connait le fond des poitrines.


    Au même moment, nous ne disons pas qu’il est un mécréant, étant donné que nous faisons une distinction entre les cas. Nous ne condamnons pas un cas particulier à la mécréance, car nous ne sommes pas à même de sonder les cœurs. Nous remettons donc son sort à Allah…


    Les étudiants en science doivent bien comprendre cette distinction. Nous condamnons à la mécréance celui qui adhère à une autre religion que l’Islam, mais nous ne disons pas qu’un tel ira au feu. Nous maudissons les injustes, mais nous ne maudissons pas un tel en particulier. »[7]


    Ainsi, il établit qu’en règle générale la grande association ou la grande mécréance fait sortir de la religion. Puis, il explique que nous remettons à Allah le sort d’un cas particulier, sans lui appliquer le takfîr.


    Selon cette opinion, avant l’iqâma el el hujja, tout fautif étant excusable qui commet du shirk akbar n’est pas un mécréant, mais sans n’être non plus un musulman. Elle distingue ainsi entre le nom (ism) et le statut de cet individu (hukm). En d’autres termes, il ne mérite pas le châtiment de l’Enfer sans n’avoir reçu la hujja, mais il perd ses droits de musulman. Il sera éprouvé le Jour de la résurrection avant de trouver sa place, soit au Paradis soit en Enfer, un peu comme les gens qui n’ont pas reçu le message prophétique (ahl el fatra).


    Réfutation


    Est-il aventureux de dire que les savants des générations plus anciennes qui nous ramènent le discours des quatre écoles de référence ne font pas cette distinction ?


    Si nous remontons à l’Imam e-Nawâwî, nous nous rendrons compte de ce constat. Après avoir dressé une liste de questions connues par tous les musulmans de façon élémentaire, ce dernier nous apprend : « … Or, si le nouveau converti, qui ne connait pas l’Islam dans ses détails, renie l’un de ces éléments par ignorance, il ne devient pas mécréant (hukm ndt.), et garde le nom de musulman (ism ndt.) comme ceux que nous avons cités… »[8]


    Plusieurs savants à travers diverses époques (Bahâ e-Dîn el Maqdisî, e-Suyûtî, ‘Alî el Qârî, ibn Qudâma el Maqdisî) donnent l’exemple du nouveau converti et du bédouin qui vit loin des villes pour dire qu’il ne devient pas kâfir, avant iqâma el hujja, pour faire la distinction entre lui et l’apostat (murtadd). Il n’y est pas question de distinction entre l’ism et le hukm. Pour mieux comprendre, il faut revenir à la définition du murtadd que nous proposent plusieurs savants. Tous s’accordent à dire qu’au niveau de la langue, apostasier, c’est revenir sur quelque chose dans l’absolu. Dans la religion, il consiste à renoncer verbalement à la religion ou dans les actes.[9]
    Or, si l’on s’en tient à cette distinction entre le ism et le hukm, il n’y aurait pas de différence entre celui qui bénéficie du ‘udhr bi el jahl et du murtadd, sauf que le premier sera peut-être éprouvé le Jour de la résurrection ; tandis que le deuxième est voué à l’Enfer éternel. Sur terre, tous les deux perdent leur droit de musulmans. Il existe une autre différence, c’est que le juge a le droit de condamner l’apostat sans lui donner de délai de repentir. En revanche, il incombe d’établir la preuve céleste contre le nouveau converti qui commet un acte de kufr.


    C’est un peu ce que veut nous dire une fatwa de la lajna dâima, qui apparemment ne voit pas le ‘udhr bi el jahl dans le shirk akbar. Celle-ci nous apprend que la hujja est établie contre le fautif avant de lui infliger le châtiment sur terre, non qu’il ne prend pas le nom de kâfir.[10] Ainsi, sans dire que cette théorie tombe à l’eau, elle ne fait pas en tout cas l’unanimité des savants, et surtout, il est intolérable de l’imputer à ibn Taïmiya tant son discours ne prête pas le dire. Au pire des cas, nous pouvons avancer qu’il existe une divergence. L’une des deux hypothèses n’a pas plus de poids que l’autre, sauf si un élément de taille la fasse pencher vers l’un des deux côtés, ce qui n’est pas le cas pour ibn Taïmiya. Le contraire serait même plus évident, comme nous l’avons démontré à maintes reprises,[11] wa Allah a’lam !


    À suivre…





    [1] Voir : http://www.mizab.org/#!ibn-tamiya-et...nts-de-d/c1ofg

    [2] Le bétail ; 19

    [3] Ta-Hâ ; 124

    [4] Majmû’ e-rasâil wa el masâil (1/79-80).

    [5] Voir : e-durar e-saniya (10/136-137) ; Hamd ibn Nâsir a également des paroles de ce genre dans e-durar e-saniya (10/335-337).

    [6] Voir : as-ila wa ajwiba fî el kufr wa el îmân (p. 29-30).

    [7] E-durar e-saniya (11/75-76) ; voir également : majmû’a e-rasâil wa el masâil (1/589).

    [8] Sharh e-Nawawî (1/205). Il dit mot à mot : baqâ ism e-dîn ‘alaïhi. Juste avant, Nawawî affirme au sujet de celui qui ne reconnait pas le troisième pilier de l’Islam : « Ainsi, nous pouvons dire la même chose concernant tous ceux qui renient un élément connu de façon élémentaire de la religion, dans la mesure où sa connaissance est répandue : comme les cinq prières, le jeûne du ramadhân, la grande ablution après les rapports sexuels, l’interdiction de l’adultère, l’alcool, le mariage consanguin, etc. Cela ne concerne pas ceux qui viennent d’embrasser l’Islam et qui ne connaissent pas ses lois. Les renier avec ignorance ne rend pas mécréant. » Sharh sahîh Muslim (1/205).

    [9] ‘âridh el jahl (p. 345).

    [10] Voir : majallat el buhûth el islâmiya (30/74), et fatâwâ e-lajna e-dâima (1/220).

    [11] Voir : http://www.mizab.org/#!ibn-tamiya--l...jahl-dans/cqhr
    http://www.mizab.org/#!ibn-tamiya-un-sophiste-/cksp
    http://www.mizab.org/#!ibn-tamiya-et...musulman/c1wf7

  • #2
    Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh
    et la règle du hukm et du ism
    (Partie 2)


    Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh aurait-il changé d’avis ?


    Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh aurait-il changé certaines de ses positions au contact de Sheïkh el Albani ? Nous en parlerons peut-être à l’avenir si Allah nous prête vie, mais dors et déjà, notons qu’il y a au moins une dizaine d’années, en compagnie de Sheïkh ‘Abd e-Razzâq el ‘Abbâd, il fut l’un des membres du jury de la thèse ès Doctorat taqrîrât aimmat e-da’wâ fî masâil el îmân du D. Yâsir e-Salâma.


    Au cours de la soutenance, le passage ambigus d‘Abd Allah évoqué plus haut fut mentionné.[1] Il s’agit d’une longue fatwâ coécrite avec son frère Husaïn, et Sheïkh Hamd ibn Nâsir ibn Mu’ammar. Tout comme le D. Mohammed Hishâm, l’élève ne résout pas la problématique qu’elle soulève ; elle était pourtant grosse comme une couleuvre ou comme le nez au milieu du visage, mais elle est passée comme une lettre à la poste !
    Néanmoins, elle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, comme en témoigne l’échange qu’elle a suscité entre Sheïkh Sâlih et le chercheur. Nous reproduisons ici le passage qui nous intéresse :


    • Sheïkh Sâlih : Très bien, passons à la citation du Sheïkh Hamd ibn Nâsir et de ses coauteurs qui est deux lignes au dessus de celle du Sheïkh Sulaïmân.
    • Le chercheur : celle-ci : « Nous ne portons pas pour autant de jugement sur lui, étant donné que la preuve céleste n’a pas été établie contre lui. En même temps, si nous ne le jugeons pas mécréant, cela ne veut pas dire que nous le considérons musulman, mais nous disons qu’il s’est comporté comme un mécréant sauf que nous ne pouvons le juger ainsi avant d’avoir établi la preuve céleste contre lui. »
    • Sheïkh Sâlih : Très bien, cet avis est celui de Sheïkh Hamd ibn Nâsir et consorts, mais n’est-il pas possible qu’il se soit tout simplement trompé. Les savants de aimmat e-da’wa, aussi respectables soient-ils, sont-ils sujets à l’erreur ? Ne pensez-vous pas que cette allégation soit discutable ? Qu’est-ce que cela veut dire : « si nous ne le jugeons pas mécréant, cela ne veut pas dire que nous le considérons musulman » ? Y aurait-il un état intermédiaire entre la mécréance et l’Islam ?
    • Le chercheur : cela veut dire, au mieux, que nous n’avons pas suffisants d’éléments pour le juger…
    • Sheïkh Sâlih : Très bien, que dit la règle ? En principe, toute personne affiliée à l’Islam est musulmane jusqu’à preuve du contraire, et la mécréance est un état nouveau qui vient interférer l’état initial, l’Islam, et qui le remet en question, sous certaines conditions et considération. Ou bien, est-ce le contraire ? Soit qu’un acte d’apostasie évidente annule d’entrée le statut de musulman à un accusé potentiel jusqu’à ce que la preuve céleste vienne définitivement tranchée sur son cas. Bien sûr, la première hypothèse est la bonne, soit qu’il reste musulman jusqu’à ce que la preuve céleste démontre de façon claire et limpide qu’il est un apostat. Nous devons avoir autant de certitude qu’il est sorti de l’Islam que nous en avons eu lorsqu’il y est entré : « Tu l’as tué après qu’il ait dit : lâ ilâh illâ Allah ! » nous apprend le hadîth. L’attestation de foi nous donnait la certitude de son affiliation à l’Islam, et pour l’en faire sortir, l’accusation doit faire le même poids. Certes, l’allégation du Sheïkh Hamd ibn Nâsir – qu’Allah ait son âme – affirme le contraire, mais elle est contestable. Elle s’inscrit à contre courant du discours [officiel] (ou : de l’autre discours ndt.) des savants de aimmat e-da’wa. Il est faut de dire qu’en se rendant coupable d’un acte de mécréance claire, on n’est ni musulman ni mécréant. Selon moi, c’est une erreur, car la chose mérite de plus amples précisions.
    • Le chercheur : il est possible…
    • Sheïkh Sâlih : Oui, je vous en prie !
    • Le chercheur : qu’Allah vous comble par sa grâce ! Je disais qu’il est possible que cet avis soit mu par le scrupule religieux si cher aux savants de aimmat e-da’wa. L’acte de kufr est constaté, néanmoins, n’étant pas entièrement sûr que la preuve céleste fut établie ou non contre le coupable en question, les sheïkh ont jugé plus prudent de s’abstenir sur son cas. Je veux dire qu’il ne s’agit pas tant de lui attribuer un statut différent de son statut initial de musulman, mais de constater l’état de mécréance, avec l’hypothèse que son auteur jouisse de circonstances atténuantes. Le cas échéant, il est extrêmement difficile de le taxer de mécréant, mais il l’est tout autant de la classer dans le cercle des musulmans avec les circonstances aggravantes qui sont retenues contre lui.
    • Sheïkh Sâlih : c’est exact. Il est pertinent, en effet, d’orienter ses paroles dans ce sens. Nous disons donc, comme le veut la formule consacrée : Ami de Sheïkh Hamd, mais encore plus de la vérité. Il n’existe pas de degré intermédiaire entre la foi et la mécréance, et en principe, on reste musulman jusqu’à preuve du contraire, et la mécréance ne peut annuler cette affiliation en l’absence de la preuve céleste et sans tenir compte d’un certain nombre de conditions et de considérations, etc.



    C’est à la lumière de ces explications qu’il incombe de comprendre l’autre discours d’Abd Allah le fils de l’Imâm, l’auteur des paroles : « Pour la réponse à la troisième question disant : celui qui commet un acte de mécréance sans intention, mais par ignorance, est-il excusable ou non, que ce soit au niveau des paroles, des actes, de la croyance ou en faisant du tawassul ?
    Nous disons en réponse : si quelqu’un qui croit en Dieu et à Son Message commet du kufr, car ignorant des enseignements d’Allah et de Son Messager, que ce soit au niveau de la croyance, de la parole ou des actes, il n’est pas pour nous un mécréant ; et nous ne le taxons pas ainsi avant d’avoir appliqué contre lui la preuve céleste qui voue à la mécréance celui qui va à son encontre. Après l’iqâma el hujja, soit, après que les enseignements du Messager (r) lui soient parvenus, il devient mécréant en persistant dans son égarement… le Coran suffit en lui-même pour établir la hujja contre lui. Cependant, il a besoin que les savants lui expliquent la chose, wa Allah (I) a’lam ! »[2]


    Ce dernier ne voyait pas d’inconvénients à donner des excuses à certains savants des générations plus anciennes, comme ibn Hajar el Haïthamî, ayant commis des erreurs dans le tawhîd, quand bien même, ils auraient persisté dans leurs erreurs. La raison, c’est qu’ils n’avaient personne pour leur montrer le bon chemin. La complicité des Pouvoirs en place avec les idées hérétiques n’arrangeait pas les choses.[3] Ailleurs, il souligne : « Quant au takfîr mu’aïyin de ce genre d’ignorants, et qui consiste à les considérer dans les rangs des non-musulmans, il n’est pas permis de s’y aventurer avant d’avoir établi contre l’un d’entre eux, la preuve céleste ; celle qui leur montre qu’ils vont à l’encontre du Messager (r), et que leur parole relève de la mécréance sans aucun doute possible. »[4]


    Par : Karim Zentici
    http://mizab.over-blog.com/
    http://www.mizab.org/






    [1] Voir : e-durar e-saniya (10/136-138).
    [2] Majmû’ e-rasâil wa el masâil (1/247-248).
    [3] E-durar e-saniya (10/403).
    [4] Majmû’ e-rasâil wa el masâil (1/197-198).

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