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La dernière décade... Abd Ar-Razzêq El Badr

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  • La dernière décade... Abd Ar-Razzêq El Badr

    La dernière décade du mois de Ramadan


    Par l’honorable cheikh
    Abd Ar-Razzêq Ibn ‘Abd El Mouhcin El Badr


    Traduit de l’arabe par
    Hassane Aboû Selma



    Certes, le mois béni de Ramadan est un mois comblé de bénédiction et de miséricorde, dans ses jours comme dans ses nuits. Sa dernière dizaine de jours est caractérisée par plus de mérite par rapport à ses autres jours et nuits. De grandes spécificités et des mérites sublimes la distinguent des autres journées. Raison pour laquelle le Prophète – prière et salut sur lui – ainsi que ses Compagnons – qu’Allâh les agrée –magnifiaient cette dernière décade et s’efforçaient plus [dans l’accomplissement des adorations] que pendant les autres jours. L’imam Ahmed rapporte dans son Mousned, ainsi que Mouslim dans son recueil de hadiths authentiques (Es-Sahîh) que Aïha – qu’Allâh l’agrée – a dit : « Le Messager d’Allâh – prière et salut sur lui – s’efforçait pour accomplir des adorations, pendant la dernière dizaine, qu’il n’accomplissait pas durant les autres jours. »1 El Boukhârî et Mouslim rapportèrent que Aïcha – qu’Allâh l’agrée – a dit : «Quand la dernière décade arrive, le Prophète – prière et salut sur lui –serrait son pagne, animait ses nuits [par la prière] et réveillait sa femme [pour observer les prières]. »2
    L’énoncé « serrait son pagne » veut dire : qu’il s’appliquait et s’efforçait à accomplir les adorations et à se retenir à toucher ses femmes ; il se réjouissait pendant ses nuits à implorer son Seigneur et à se rapprocher de Lui. Les rapports conjugaux qu’Allâh lui a permis d’avoir pendant les autres nuits de Ramadan, il en était occupé par l’adoration et les actes d’obéissance, espérant gagner la rétribution qui découle de cette dernière décade, et trouver assistance pour atteindre la Nuit du Destin.

    Le sens de l’énoncé « animait ses nuits. » est : qu’il veillait toute la nuit occupé à observer les actes d’obéissance. Il animait ses nuits par ces actes. Il animait sa personne en veillant à se rapprocher et adorer humblement Allâh, car le sommeil est le frère de la mort. Les âmes, les corps, les temps et les âges ne seront vivants et animés que par l’obéissance vouée à Allâh. C’est cela la véritable vie. Allâh – qu’Il soit Très-Haut – a dit :(Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir?) (s. el Ancêm – les bestiaux – v.122). Allâh a désigné ces corps comme morts, et ce malgré qu’ils marchent sur terre, mangent et boivent. Cela parce qu’ils sont éloignés de la foi, de l’obéissance vouée au Tout-Miséricordieux, et parce qu’ils sont occupés par l’égarement, par la perversité et par la transgression.
    Le sens de l’énoncé « réveillait sa femme. » consiste à dire : il la réveillait pour qu’elle accomplisse la prière et à observer les adorations pendant cette dernière dizaine. Cela dénote le caractère parfait de l’intérêt qu’il vouait à sa femme, des soins qu’il lui prodiguait pour honorer l’obligation de préserver [sa famille] et sa responsabilité dont Allâh l’a investie. Cela dénote aussi l’effort qu’il consentait pour indiquer le bien, et celui qui indique le bien [aura la même rétribution] de celui qui le fait, en plus de la récompense qu’il a acquise par ses propres efforts. Dans cet énoncé, le Prophète – prière et salut sur lui – légiférait à sa communauté de le prendre comme exemple et de suivre sa conduite durant cette décade. Le Prophète orientait et incitait les père et mère à prendre soins de leurs enfants par l’éducation et par l’intérêt qu’ils leur vouent pendant ce noble mois, par le rappel et par l’observation de leurs adorations, par la grande protection qu’ils leur accordent, par l’encouragement dans la concurrence à accomplir les actes de bienfaisance et à éviter les actes interdits, en s’appuyant sur les moyens d’exhortation et d’intimidation.

    Ibn Hadjar a dit : « Ce hadith incite à accomplir constamment la prière durant la der-nière dizaine, et souligne une incitation à valoriser ces dernières nuits. Qu’Allâh puisse nous accorde une fin heureuse ; amîn. »3

    Parmi les traits distinctifs de cette dernière décade, il y a le fait que le Prophète – prière et salut sur lui – observait une retraite cultuelle (i'tikêf). Ses Compagnons ont également observé cette retraite après sa mort. L’ictikêf consiste à demeurer constamment à la mosquée pour se consacrer à accomplir des actes d’obéissance à Allâh. Cette pratique est une sounna attestée par le Livre et la Sounna. Allâh – qu’Il soit Très-Haut – a dit : (Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite cultuelle dans les mosquées) (s. el Baqara – la vache – v.187) ; on rapporte dans les deux Sahîh (recueils de hadiths authentiques) que Aïcha –qu’Allâh l’agrée– a dit : «Le Prophète – prière et salut sur lui – observait sa retraite cultuelle pendant la dernière décade du mois de Ramadan jusqu’à ce qu’il décède. Après lui, ses
    femmes observaient cette retraite. »4

    L’érudit savant Mouhammed Ibn Sâlih el 'Outheymîn– qu’Allâh lui fasse miséricorde – a expliqué certains jugements relatifs à l’i'tikêf, dans ses assises connues et consacrées au mois de Ramadan. Allâh a fait que ces assises soient d’un intérêt grandiose. Qu’Allâh récompense leur auteur pour le bien qu’il a fait à l’islam et aux musulmans, qu’Il le couvre par sa grande miséricorde, qu’Il lui réserve pendant ce mois béni une rétribution pareille à celle de tout celui qui aurait bénéficié de ce livre et de ses autres livres. Parmi ce qu’il a dit : « Ce qu’on entend par l’i'tikêf : est le fait que l’homme se sépare des gens pour se consacrer à l’obéissance vouée à Allâh dans une de Ses mosquées, cherchant Son mérite, Sa rétribution et le fait d’atteindre la Nuit du Destin. Raison pour laquelle il convient à celui qui se met dans une retraite cultuelle de s’occuper à faire des invocations, à réciter le Qour’ên, à prier et à accomplir des adorations, il lui convient d’éviter les choses qui ne l’intéressent pas, parmi les propos mondains. Il n’y a pas de mal s’il parle un peu de choses licites avec sa famille ou avec autrui pour un intérêt [légal], vu le hadith de Safiyya la mère des croyants – qu’Allâh l’agrée – qui a dit : « Le Prophète – prière et salut sur lui –était en retraite cultuelle pendant que je lui rendis une visite nocturne. Je lui ai parlé, puis je me suis levée pour m’en aller chez moi.
    Le Prophète se leva alors avec moi… »5

    Il est interdit à celui qui se met en retraite cultuelle d’avoir de rapports conjugaux et des gestes charnels comme les embrassades, les touchers accompagnés de volupté et d’envie, vu la Parole d’Allâh – qu’Il soit Très-Haut – : (Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite cultuelle dans les mosquées) (s. el Baqara – la vache – v.187). Il est permis à cette personne de faire sortir une partie de son corps, vu le hadith de Aïcha – qu’Allâh l’agrée – qui a dit : «Le Prophète – prière et salut sur lui –faisait sortir sa tête de la mosquée pour que je la lave. Il était en retraite cultuelle et moi en état de menstrues. »6 Et dans une autre version : « [Aïcha] démêlait les cheveux du Prophète - prière et salut sur lui –alors qu’elle était en état de menstrues ; le Prophète était en retraite cultuelle à la mosquée et
    elle dans sa chambre. Il lui tendait sa tête. »7

    Il y a trois cas de figure où l’homme pourrait sortir avec tout son corps :
    Le premier : sortir pour un besoin naturel ou religieux impératif, comme le fait d’aller se soulager ou pour faire ses ablutions obligatoires ou son bain obligatoire pour se purifier d’un état de pollution majeure, pour aller manger ou boire. Toutes ces actions sont permises si leur réalisation s’avère impossible à la mosquée. Dans le cas contraire, elles deviennent interdites. S’il y a par exemple dans la mosquée une douche et une toilette où il peut faire ses besoins ou ses ablutions majeures, ou qu’il y a quelqu’un qui peut lui ramener son alimentation, dans ce cas il ne doit pas sortir car aucun besoin n’incite à le faire.

    Deuxièmement :sortir pour accomplir un acte d’obéissance non obligatoire, comme le fait de rendre visite à un malade ou assister aux obsèques, etc. il ne doit pas faire ses actes sauf s’il pose cela comme une condition préalable avant sa retraite cultuelle. S’il a par exemple un malade à qui il doit rendre visite ou qu’il craint son décès, et pose la condition de sortir lui rendre visite au début de sa retraite cultuelle, il n’y a pas de mal à cela.

    Troisièmement : sortir pour un besoin qui s’oppose à la retraite cultuelle, comme pour faire le commerce ou avoir des rapports conjugaux avec sa femme, etc. il ne doit pas le faire, qu’il soit avec condition ou sans condition, car ces actes s’opposent à la retraite cultuelle et aux visées qu’elle recèle. »8

    Parmi les traits distinctifs de cette dernière dizaine est que la Nuit du Destin vient pendant ses jours. Le
    Prophète – prière et salut sur lui – a dit : « Cherchez la Nuit du Destin pendant les jours impairs de la dernière dizaine du mois de Ramadan. »9 Nous allons prochainement parler de cette Nuit bénie, de ses mérites et de l’importance de profiter [de son avènement] et ne pas perdre l’occasion qu’elle présente, si Allâh le permet.
    Allâh assiste-nous vers l’accomplissement de ce qui Te satisfait pendant cette dernière dizaine, rend pour nous la fin de ce mois comblée de bonnes œuvres, et accepte nos actions, ô Toi qui es le plus Généreux des généreux !


    Retrouvez cet article dans sa langue source sur :
    http://al-badr.net/muqolat/2524
    ……………………..
    ( 1) Rapporté par Mouslim (1175) et par l’imam Ahmed (24409).
    (2) Rapporté par el Boukhârî (2024) et par Mouslim (1174) ; cette version est relatée par el Boukhârî.
    (3) « Feth el Bêrî » (4/270) sous le hadith N°2024.
    (4) Rapporté par el Boukhârî (2026) et par Mouslim (1172).
    (5) Hadith unanimement jugé Sahîh (authentique) par el Boukhârî (3281) et par Mouslim (2175).
    (6) Rapporté par el Boukhârî (2031) et par Mouslim (297). Cette version est celle d’el Boukhârî.
    (7) Rapporté par el Boukhârî (2046).
    (8) « Madjêlis Chahr Ramadhân » p. 118-119.
    (9) Rapporté par el Boukhârî (2017).
    التعديل الأخير تم بواسطة أبو فهيمة عبد الرحمن البجائي; الساعة 2014-09-25, 08:18 PM.

  • #2
    جزاك الله خيرا

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    • #3
      ترفع لرمضان 1436

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      • #4
        يرفع لرمضان 1438.

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        • #5
          يرفع بمناسبة العشر الأواخر، رمضان 1439.

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