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Mise en garde contre l’erreur usuelle de traduire le terme Qour’ên par l’emprunt Coran

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  • Mise en garde contre l’erreur usuelle de traduire le terme Qour’ên par l’emprunt Coran

    À l’intention des musulmans, auteurs et traducteurs français et francophones
    Mise en garde contre l’erreur usuelle de traduire le terme Qour’ên par l’emprunt Coran
    بيان وتحذير من الاستعمال اللُّغويِّ الفرنسيِّ والْفْرُنْكُفُونِيِّ للفظ ''Coran'' معادلًا للفظ ''القرآن''
    Mise en garde rédigée et publiée dans mon livre La terminologie islamique dans la langue française, p. 155, éditions science et pratique, 2017, Bejaia, Algérie


    Par Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad
    Relecture et ajout : 11 radjab 1441/7 mars 2020



    Au Nom d’Allâh, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
    En règle générale, qui miroite une habitude quasi-consensuelle chez les lexicologues français, les dictionnaires de la langue française s’accordent à définir le terme de Coran comme étant « le livre sacré des musulmans, recueil de prédications de Mahomet [!] à caractère à la fois prophétique et législatif, qui constitue la base de la vie religieuse et politique de l’État théocratique musulman. » Voir entre autres le TLF (Trésor de la langue française). Or, de fait, chez les musulmans mêmes, l’usage en est tout à fait autre.

    En effet, dans la terminologie islamique arabe, le terme Qour’ên (« Coran ») est défini comme étant «la Parole d’Allâh (Dieu) révélée au Prophète Mouhammed -prière et salut d’Allâh sur lui-, qui est écrit dans des Maçâhif (exemplaires de ce Qour’ên), et transmis par des voies de narration multiples; par sa récitation l’on accomplit un acte d’adoration, et il est inimitable, ne serait-ce que dans une seule sourate. » [1]

    L’illustre cheikh et érudit Sâleh El Fewzên -qu’Allâh le préserve- a dit : « Quant au Noble Qour’ên, Allâh l’a révélé pour toutes les générations humaines dans tous les pays jusqu’au Jour de la Résurrection. Allâh S’est Lui-même chargé de le préserver, car la fonction de ce Livre ne s’arrêtera qu’à la fin de la vie des hommes sur terre. »[2]

    Et il a aussi dit : « Et après que tu aies cru en Allâh -Puissant et Majestueux-, et que tu aies cru en Son Messager -qu’Allâh prie sur lui et le salue-, tu dois croire que le Qour’ên est la Parole d’Allâh. Car, c’est bien cela que le Messager -qu’Allâh prie sur lui et le salue- a apporté. Allâh a fait descendre (révélé) le Qour’ên sur lui. Et, ce Qour’ên ne fait pas partie des paroles de Mouhammed -qu’Allâh prie sur lui et le salue-, ni de celles de Djibrîl (Gabriel). Ce n’est que la Parole d’Allâh -Puissant et Majestueux soit-Il-. Allâh a parlé avec ce Qour’ên, et Djibrîl l’a reçu de Lui, et le Prophète -sur lui la prière et le salut- l’a reçu de Djibrîl -sur lui le salut-, et la Nation l’a reçu du Prophète -qu’Allâh prie sur lui et le salue-. »[3]

    Ces définitions montrent en fait l’existence d’une disparité fondamentale entre la définition adoptée par les dictionnaires de la langue française et celle retenue dans la terminologie islamique. Ici, l’entité terminologique Coran, étant un emprunt, a effectivement subi ce genre d’évolution sémantique inconcevable en langue donneuse, tel qu’il est cité plus haut; et c’est ce qui amène, sans doute, à désigner un terme Qour’ên, pour un autre Coran, presque totalement différent, car ce dernier ne remplit pas les sémèmes que le premier comporte.

    Ainsi l’on trouve que la forme française empruntée (Coran) n’est pas en conformité sémantique avec la forme originale (Qour’ên), et cela justifie effectivement l’usage de certains auteurs, d’opter pour la forme xénitique (Qour’ên), pour rester à l’état initial de la définition de ce terme.

    Autrement, cela permet de garder à l’esprit le sens original, le seul réel, que nous offre la terminologie islamique arabe, surtout que dans la définition française, le segment « recueil de prédications de Mahomet à caractère à la fois prophétique et législatif… » est tout particulièrement dangereux, par le fait d’attribuer la Parole divine le Qour’ên au Prophète Mouhammed –sur lui le saut-, prétendant que ce sont ses prédications ! Ce qui très malheureusement, et inévitablement, contribue à dénaturer voire corrompre les notions confessionnelles de l’islam par le moyen des dictionnaires de langue. Fait inacceptable que les auteurs musulmans francophones doivent toujours mettre en lumière et en garde. Délaisser la forme empruntée française Coran, et la remplacer par la forme xénitique, terme de base en arabe : Qour’ên, en est le premier pas à faire. Et Allâh en est plus Savant.
    Pour lire l'article en arabe: https://elibana.org/vb/node/161139

    [1]‘Ouloûm El Qour’ên El Karîm (Les sciences du Noble Qour’ên), Dr Noûr Ad-Dîn ‘Atr, p. 10.

    [2]El Irchêd Ilê Teshîh El I‘tiqâd(Le guide vers la correction de la croyance), Ch. Dr Saleh El Fewzên, p. 175.

    [3]Charh El ‘Aqîda At-Tahâwiyya (Explication de la croyance d’At-Tahawiyya), Ch. Dr Saleh El Fewzên, 71.
    التعديل الأخير تم بواسطة أبو فهيمة عبد الرحمن البجائي; الساعة 2020-09-10, 12:22 PM.
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