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Définition de la salafiyya ou de la voie salafie...Par l'Imam, l'illustre érudit El Elbênî

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  • Définition de la salafiyya ou de la voie salafie...Par l'Imam, l'illustre érudit El Elbênî

    [في معنى السَّلفيّة أو المنهج السَّلفي]

    [Définition de la Salafiyya ou de la Voie salafie]

    Question-réponse concernant ce que signifie l’affiliation aux pieux prédécesseurs


    Par l’illustre érudit, l’Eminent cheikh

    Mouhammed Nâsir Ad-Dîn El Albênî

    -Qu’Allâh lui fasse miséricorde-



    Traduit de l’arabe et préfacé par

    Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD




    Préface

    Au nom d’Allâh, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux
    Louanges à Allâh; Il a parachevé les religions par l’islam, et lui a donné la suprématie sur elles en disant ((C’est Lui qui a envoyé Son Messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion en dépit de l’aversion des associateurs.)) Es–Sâff (Le Rang), v. 09. Et que la prière et le salut d’Allâh soient sur Son Noble Messager, le dernier des Prophètes, qui a achevé la Prophétie tel qu’Allâh a dit ((Mouhammed n’a jamais été le père de l’un de vos hommes, mais le Messager d’Allâh et le dernier des Prophètes. Allâh est Omniscient.)) El Ahzêb (Les Coalisés), v. 40.


    Cela dit, notre Seigneur -Exalté soit-Il- a certes parfait la religion qu’Il a agréé aux hommes, conformément à Sa Parole ((Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’ai agréé l’islam comme religion pour vous.)) [El Mê’ida (La Table Servie), v. 03.


    De même, le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui- n’est décédé, qu’après avoir transmis son Message et accompli sa mission. Il a ainsi conseillé la Nation concernant tout ce qui lui est profitable, et l’a mise en garde contre tout ce qu’il lui est nuisible. Il l’a en effet laissée sur une voie limpide et toute droite. Il a dit -prière et salut d’Allâh sur lui- : « Je vous ai laissés sur une voie toute blanche (claire), de jour comme de nuit; ne s’en dévie après moi qu’un homme voué à la perdition. »[1] Et le chemin pour préserver l’appartenance à cette heureuse voie ne peut être autre que celui de suivre le Livre d’Allâh et la Sounna de Son Prophète -sur lui le salut-, tel qu’il il l’a lui-même stipulé : « O hommes ! J’ai certes laissé parmi vous ce dont si vous vous y cramponnez, vous ne serez jamais égarés : le Livre d’Allâh, et la Sounna de Son Prophète. » [2]


    S’ajoute à cela l’application du Qour’ên et de la Sounna suivant à la compréhension et la pratique de nos pieux prédécesseurs [As-Selef As–Sâlih], qui ont reçu l’honneur d’être loués et accrédités par le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui- lorsqu’il a dit : « Les meilleurs gens sont ceux de mon siècle ; puis ceux du siècle qui le suit, ensuite ceux du siècle suivant. »[3]


    Néanmoins, il est arrivé que certains, abusant de la crédulité des gens et de leur méconnaissance de la religion, ont instauré dans la religion d’Allâh ce qui n’en fait point partie. Toutefois, le musulman qui s’attache véridiquement au Qour’ên, ne doit en aucun cas être perdu ni perplexe, car Allâh lui a intimé l’ordre de se cramponner à Son Livre de la même méthode que celle des compagnons -qu’Allâh les agrée-.


    En effet, notre Seigneur -qu’Il soit Très-Haut a dit- : ((Et quiconque fait scission (Chiqâq) d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous l’abandonnerons à ce qu’il a choisi de suivre, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination !)) An-Nicê’ (Les Femmes), v. 115.


    Sous ce rapport, après avoir mentionné ce verset, le vétéran du hadith à notre époque, l’érudit El Albêni -qu’Allâh lui fasse miséricorde- a dit : « Dans ce verset, notre Seigneur -à Lui la Puissance et la Majesté- ne s’est pas suffi de dire (et s’Il l’avait fait, cela aura été vérité) ((Et quiconque fait scission (Chiqâq) d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu, alors Nous l’abandonnerons à ce qu’il a choisi de suivre)) Mais il a dit, et pour une sagesse majeure, que nous sommes maintenant en train de démontrer et d’expliquer; Il a dit ((et suit un sentier autre que celui des croyants)); ((Et quiconque fait scission (Chiqâq) d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous l’abandonnerons à ce qu’il a choisi de suivre, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! )) Ce verset, j’espère qu’il soit fixe dans vos raisons et dans vos cœurs, et ne vous quitte jamais, car c’est une vérité aussi évidente que le fait que vous parlez, et c’est grâce à cela que vous serez sauvés d’être déviés à droite ou à gauche, ou d’être, ne serait-ce que dans une seule particule ou un seul sujet, parmi l’un des groupes non victorieux, sans dire les groupes égarés, car le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui- a dit dans le hadith connu (tout en me contentant ici de ce qui témoigne de notre sujet) : ‘’ et ma communauté se divisera en soixante-treize groupes, seront tous voués au Feu excepté un. ‘’ Les compagnons dirent : ‘’Qui est-il, ô Messager d’Allâh ?’’ Il dit : ‘’C’est El Djamê‘a (le Groupe)’’[4], El Djamê‘a est le sentier des croyants. Ce hadith, s’il n’est pas une Révélation provenant directement d’Allâh au cœur de Son Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui-, il est alors extrait du verset ((et suit un sentier autre que celui des croyants)). Si celui qui fait scission d’avec le Messager, et suit un autre chemin que celui des croyants est menacé d’aller au Feu (l’Enfer), inversement, celui qui suit le sentier des croyants est promis d’entrer au Paradis, sans aucun doute. Donc, le Messager d’Allâh -prière et salut d’Allâh sur lui-, quand il a répondu à la question : qui est ce groupe qui sera sauvé ? Qui est-il ? Il a dit : ‘’El Djamê‘a’’, alors El Djamê‘a, c’est le groupe des musulmans. Ensuite est parvenue une autre version qui confirme ce sens, voire elle augmente sa clarté et sa démonstration; il a dit -que le salut soit sur lui- : ‘’ C’est celui qui suivra ce que moi et mes compagnons suivons’’ [5] (Mes compagnons), donc c’est cela le chemin des croyants (…) notamment à cette époque, où les avis, les idéologies et les doctrines se contredisent, où les partis et les groupes se sont multipliés, au point que beaucoup de jeunes musulmans vivent dans la perplexité, ne sachant plus à quel groupe doivent-ils s’affilier ? Justement, ici viendra la réponse dans ce verset et dans les deux hadiths susmentionnés : suivez le sentier des croyants ! Le sentier des croyants à l’époque actuelle ? La réponse est : non ! Mais plutôt les croyants de l’époque ancienne, la première époque, celle des compagnons et des pieux prédécesseurs [Es-Selef As–Sâlih]. Ceux-là doivent être notre modèle et ceux que nous suivons, et non personne d’autre sur terre, absolument. Alors, notre prédication (et c’est ici que réside le noyau du sujet) se fonde sur trois piliers : le Livre, la Sounna, et le suivi des pieux prédécesseurs (…) Ainsi, quiconque s’appuiera sur le Livre et la Sounna mais sans s’appuyer sur les pieux prédécesseurs, ne se sera donc pas appuyé sur le Livre et la Sounna mais sur sa raison, si je ne dis sur sa passion ! (…) C’est pour cela que nous ne pouvons pas être indépendants dans la compréhension du Livre et de la Sounna, en comptant seulement sur nos compétences linguistiques [arabes] ; certes, nous devons recourir à la langue, cela ne veut pas dire que nous en faisons abstraction; non, d’ailleurs, c’est pourquoi nous croyons avec fermeté que les non-Arabes qui n’ont pas maîtrisé la langue arabe ont commis de multiples erreurs, et en abondance, surtout quand ils tombent en plus dans cette faute fondamentale, qui est de ne pas se référer aux pieux prédécesseurs dans la compréhension du Livre et de la Sounna[6] (…) Et c’est cela qui arrive également à beaucoup d’écrivains contemporains; ils imposent leur connaissance de la langue arabe pour commenter des versets nobles et des hadiths prophétiques, en nous apportant une exégèse hérétique que les musulmans d’avant ne connaissaient pas. C’est pourquoi nous disons qu’on doit comprendre que la prédication de l’islam véritable est établie sur trois fondements, sur trois bases : le Livre, la Sounna, et le suivi des pieux prédécesseurs (…) Maintenant nous vous citons un exemple, le propos des Qadianis, peut-être vous avez entendu parler d’eux ? (…) Ils divergent avec nous au sujet de beaucoup de croyances, dont leur dire que la porte de la Prophétie n’est pas encore close ! Ils disent que des prophètes viendront après Mouhammed -prière et salut d’Allâh sur lui-. Ainsi, ils prétendent qu’un prophète parmi eux est venu, à Qadian, dans une ville en Inde, et que celui qui ne croit pas en lui est donc un mécréant, à leurs yeux ! Comment ont-ils dit ceci alors que le verset est explicite ((Mais le Messager d’Allâh et le dernier des Prophètes)), comment aussi ont-ils dit cela alors que des hadiths parvenus par des voies multiples déclarent « Aucun Prophète après moi» ? En effet, ils ont interprété le Qour’ên et la Sounna, ils ne les ont pas commentés comme l’ont fait les pieux prédécesseurs, et comme les musulmans se sont succédés à la faire et sans divergence, jusqu’à ce que soit venu ce dévoyé et égaré nommé « Mirza Ghoulêm Ahmed El Qadyêni », prétendant qu’il est un prophète!, et il a une longue histoire qui n’est pas notre sujet maintenant[7]. Ainsi, beaucoup de gens qui n’ont pas la connaissance de ces vérités (les trois fondements susmentionnés), qui sont en fait une préservation pour le musulman afin qu’il ne dévie ni à gauche ni à droite (c’est-à-dire être au juste milieu), comme ont dévié ces Qadianis avec leur charlatan-ci, qui a prétendu la Prophétie. Qu’avait-il fait de ce verset ((et le dernier des Prophètes)), en arabe (Khêtama-n-Nabiyyîn)? Il a dit que cela ne signifie pas qu’il n’y aura aucun Prophète après lui ! Mais son sens est qu’il est la parure des Prophètes. Tout comme la bague (khêtèm, en arabe) est la parue du doigt qui la porte, Mouhammed est aussi la parure des Prophètes! Donc, ils ont mécru au verset. Ils n’ont pas dit : ce verset n’est pas descendu sur le cœur de Mouhammed, mais ils ont mécru à son vrai sens. Alors, que profiterait la foi en les termes, sans avoir la foi en les vérités des sens ?! Puisque cela est une vérité qui ne suscite aucun doute, quel est alors le chemin pour arriver à la connaissance des vérités des sens du Livre et de la Sounna ? Vous avez certes connu le chemin. C’est de ne pas nous appuyer, nous, sur notre savoir de la langue arabe et de ses règles, de commenter le Qour’ên et la Sounna suivant nos passions, ou nos habitudes, ou nos traditions, ou nos doctrines, ou nos voies; mais seulement, comme il a été dit, et je conclue par ceci :

    Et tout le bien est dans le suivi de ceux qui ont précédé

    Et tout le mal est dans l’hérésie de ceux qui ont succédé


    Espérons qu’il y aura dans cela un rappel à quiconque détient un cœur, ou ayant tendu l’oreille tout en étant témoin. »[8]


    Qu’Allâh accorde sa vaste miséricorde à cet illustre érudit, et qu’Il le rétribue immensément pour ce qu’il a donné à l’islam et aux musulmans !


    Dans l’épître qui suivra, le prolongement de la réflexion du cheikh prouvant, avec, comme à son accoutumée -qu'Allâh lui fasse miséricorde!-, les arguments à l’appui, «cette réalité tridimensionnelle de la pratique de la religion islamique que les gens de la Sounna expriment par le terme de suivi des pieux prédécesseurs. Et c’est en effet dans ce suivi-même que l’islam jouit de toutes ses ressources et ses forces, et se vit dans toute sa plénitude. C’est seulement ainsi qu’il soit une religion parfaite…»[9] Il s’agit de questions auxquelles le cheikh -qu’Allâh lui fasse miséricorde- a répondu, et qui ont été publiée dans le revue islamique El Açâla entre 1413 et 1415 hégiriens. La lecture de l’épître permettra au lecteur de se faire une meilleure idée sur ce qu’est la Salafiyya ou la Voie salafie, de prendre connaissance de quelques uns des arguments avancés par les savants salafis prouvant le bien-fondé de cette Voie bénie, mais également d’avoir conscience des bienfaits de la suivre et des méfaits de s’en détourner, de savoir aussi le mérite des compagnons -qu’Allâh les agrée-, et leur statut en islam… Autant d’avantages que procurera la lecture de ce livret et que nous mettons aujourd’hui entre les mains de nos chers lecteurs et lectrices; puisse Allâh faire qu’il soit entièrement voué à Lui, le rendre profitable aux gens, l’accepter et nous attribuer Sa récompense ainsi qu’à tous les lecteurs et nos frères musulmans, êmîn! Allâh est certes Audient et Il exauce les prières; et notre dernière invocation est Louange Allâh, Le Seigneur de l’univers!



    Ecrit par: Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad

    Dans la nuit du samedi 10 Rabî’ El Awwel 1438

    Correspondant au 10/12/2016 G.


    Question: Pourquoi s’appeler par le nom de Salafiyya? Celle-ci est-elle une prédication qui s’inscrit dans un quelconque esprit de parti, dans une secte ou une doctrine? Ou est-ce un nouveau groupe ayant émergé en islam?


    Réponse: Le terme de As-Selef est certes connu dans la langue arabe et aussi dans la langue religieuse. Or ce qui nous préoccupe ici est de l’étudier du point de vue religieux. En effet, il est rapporté par des voies authentiques que le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui-, lors de la maladie précédant sa mort, a dit à sa fille, la maîtresse Fâtima -qu’Allâh l’agrée– : «Crains donc Allâh et patiente; et quel bon prédécesseur suis-je pour toi!»[10] En outre, les savants utilisent fréquemment ce terme. Leur utilisation est tellement nombreuse qu’on ne peut la dénombrer ou la délimiter. Mais il nous suffit un seul exemple, qui est aussi un argument qu’ils avancent pour combattre les hérésies [el bidè’]; ils disent:

    Et tout le bien est dans le suivi de ceux qui ont précédé

    Et tout le mal est dans l’hérésie de ceux qui ont succédé



    Néanmoins, il y a parmi certains qui prétendent avoir science et savoir qui réfute cette affiliation aux prédécesseurs, disant qu’elle est sans fondement. Il dit: «Il n’est pas permis au musulman de dire : » Je suis en train de suivre les pieux prédécesseurs (As-Selef AsSâlih), dans ce qu’ils suivaient concernant la croyance, l’adoration et la comportement » ».


    Sans aucun doute, une telle réfutation, s’il la conçoit vraiment, cela impliquera de désavouer l’islam authentique que pratiquaient nos pieux prédécesseurs, avec à leur tête le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui-, tel que le signale le hadith rapporté par des voies multiples, et qui est dans les deux Authentiques (El Boukhârî et Mouslim) et dans d’autres : «Les meilleurs gens sont ceux de mon siècle ; puis ceux du siècle qui le suit, ensuite ceux du siècle suivant. »[11]


    Il est donc illicite au musulman de désavouer l’affiliation au pieux prédécesseurs. Par contre, s’il désavoue n’importe quelle autre affiliation, aucun parmi les gens de science ne sera en mesure de lui imputer le jugement de mécréance ou de dépravation.


    De plus, celui qui nie cette appellation, lui-même ne s’affilie-t-il pas à une des doctrines ou écoles? Qu’il s’agisse d’une doctrine se rapportant à la croyance ou à la jurisprudence? Car il est en fait soit acharite soit matouridite; ou il est soit des Gens du Hadith, ou hanafite, ou chafiite, ou malékite ou hanbalite, d’entre les différentes appellations assimilées aux Gens de la Sounna. Quoique celui qui s’aligne sur la doctrine acharite ou dans les quatre doctrines[12], est en train de suivre des personnes qui ne sont indubitablement pas infaillibles. Pourtant il se trouve parmi eux des savants qui atteignent à la vérité. Je ne sais donc pas pourquoi cette personne qui réfute l’affiliation aux salafs ne rejette pas ces affiliations à des individus faillibles?!


    Or celui qui s’affilie aux pieux prédécesseurs (As-Selef As–Sâlih), il s’affilie certainement à l’infaillibilité, de manière générale. Et le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui- a mentionné qu’il est des caractéristiques du groupe sauvé le fait de tenir fermement[13] à la pratique du Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui-, et à celle de ses compagnons -qu’Allâh les agrée-. Ainsi, quiconque s’attache à eux, sera très certainement bien-guidé par son Seigneur.


    L’affiliation en question est en plus un honneur pour celui qui y tient; et elle lui facilite d’emprunter le chemin du groupe sauvé. Chose que ne trouve pas celui qui se conforme à n’importe quelle autre affiliation. Car celles-ci n’étant forcément pas exclues de l’une des deux réalités suivantes: soit il s’agit de s’affilier à une personne non infaillible, ou à ceux qui suivent la voie de cette dernière, dans ce cas aussi, nulle infaillibilité n’y est accordée. En revanche [dans la seconde réalité], il s’agit de l’infaillibilité des compagnons[14] du Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui-. Car c’est bien lui qui nous a ordonné de tenir à sa Sounna et de tenir après lui à la Sounna de ses compagnons -qu’Allâh les agrée-.


    Et de notre part, nous insistons et réitérons sans cesse que notre compréhension du Livre d’Allâh et de la Sounna de Son Messager -sur lui le Salut- soit conforme à la voie de ses compagnons. Ceci afin que nous soyons à l’abri de faillir pencher à droite ou à gauche (chanceler), et de dévier par l’adoption d’une compréhension personnelle, ne tirant d’aucun argument pris du Livre d’Allâh -Exalté soit-Il- et de la Sounna de Son Messager -sur lui la prière et le salut-.


    Et puis, pourquoi nous contentons-nous pas de nous affilier seulement au Livre et à la Sounna?

    La cause revient à deux choses:

    La première concerne les Textes religieux.

    La seconde concerne la réalité des groupes islamiques.


    Concernant la première cause, nous trouvons mentionné dans les Textes religieux l’ordre d’obéir à une autre chose en plus du Livre et de la Sounna, tel qu’Allâh -Très-Haut soit-Il- a dit ((O les croyants! Obéissez à Allâh, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement.)) An-Nicê’ (Les Femmes), v. 59. Ainsi quand il y a un détenteur de l’ordre auquel les musulmans ont fait acte d’allégeance, son obéissance sera obligatoire comme l’est l’obligation d’obéir au Livre et à la Sounna. Sachant que ce dernier ainsi que ceux qui l’entourent sont accessibles à l’erreur, mais son obéissance est obligée afin de repousser la nuisance qu’il y a dans la divergence des opinions, et cela est restreint par la condition connue : «Point d’obéissance à une créature dans la désobéissance au créateur.»[15] Et Allâh a également dit ((Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous l’abandonnerons à ce qu’il a choisi de suivre, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination.)) An-Nicê’ (Les Femmes), v. 115.


    Certes, Allâh -Puissance et Majesté à Lui- s’élève au dessus de toute absurdité. Ainsi, la mention qu’Il a faite du sentier des croyants ((et suit un sentier autre que celui des croyants)) constitue de toute évidence une sagesse et un intérêt extrêmes. Cela indique en fait l’existence d’une obligation importante, signifiant que notre suivi du Livre d’Allâh et de la Sounna de Son Messager -sur lui la prière et le salut- doit être conforme à la pratique des premiers musulmans, c’est-à-dire les compagnons du Messager -prière et salut d’Allâh sur lui-, puis ceux qui sont venus après eux et ensuite ceux qui sont venus après ces derniers. C’est bien à cette voie que la prédication salafie appelle; et c’est sur cela qu’elle s’est focalisée dans sa prédication et dans la méthode de son éducation.


    Très certainement, la prédication salafie unit la Nation, alors que toute autre prédication la divise. Allâh -Puissant et Majestueux soit-Il- dit ((et soyez avec les véridiques)) At-Tewba (Le Repentir), v. 119; or celui qui sépare le Livre et la Sounna des pieux prédécesseurs, mettant chacun de côté, celui-là ne peut en aucun cas être véridique.


    Quant à la seconde cause: présentement, les groupes et les partis ne prêtent tout à fait pas attention au suivi des croyants mentionné dans le verset cité en haut. Ce verset-même qui est de surcroît appuyé par certains hadiths dont tout particulièrement celui à propos des soixante-treize groupes, qui sont tous voués au Feu excepté un que le Messager d’Allâh -prière et salut sur lui- a décrit comme étant :«celui qui suivra ce que moi et mes compagnons suivons aujourd’hui.»[16]


    Ce hadith ressemble en fait au verset qui évoque le sentier des croyants. Parmi ces hadiths l’on trouve également celui d’El ‘Irbâd Ibn Sêriya où il est dit :«Suivez donc ma Sounna et la Sounna des califes droits et bien-guidés après moi.»[17]


    Il y a donc deux Sounnas: celle du Messager -prière et salut d’Allâh sur lui- et celle des califes droits. Il nous est alors une obligation, nous les générations postérieures, de revenir au Livre et à la Sounna mais aussi au sentier des croyants. Il ne nous est pas permis de dire: Nous comprendrons le Livre et la Sounna de manière indépendante, sans nous référer à la pratique de nos pieux prédécesseurs!


    Aussi, à cette époque, il faut émettre une référence précise et exacte. Il ne suffit pas de dire: Je suis musulman tout court! Ou, ma doctrine est l’islam! Car tous les groupes disent cela en fait. Le chiite, le dit; l’ibadite aussi, et également le qadianite ainsi que les autres sectes! Que t’en distinguera alors? D’ailleurs même si tu dis: Je suis musulman, suivant le Livre et la Sounna, cela ne sera aussi pas suffisant. Parce qu’effectivement, les partisans des groupes parmi les acharites, les matouridite et les adeptes de l’esprit de parti prétendent eux également suivre ces deux fondements!


    Ainsi, il n’est pas de doute que l’appellation claire et précise, distincte et démonstrative est que tu dise: Je suis musulman suivant le Livre et la Sounna et conformément à la Voie de nos pieux prédécesseurs, ce qui revient à dire, de manière très concise: Je suis salafi!


    De ce fait, la justesse, dont on ne doit point se détourner, c’est qu’il ne suffit point de s’appuyer seulement sur le Qour’ên et la Sounna, sans s’appuyer sur la Voie des prédécesseurs, qui clarifie ces deux fondements, autant la compréhension, la conceptualisation, la science, la pratique, la prédication ou et le djihêd.


    Par ailleurs, nous savons que les prédécesseurs -qu’Allâh les agrée- n’éprouvaient aucun fanatisme à n’importe quelle doctrine ou personne que ce soit. Aucun parmi eux n’était bakrite, ou oumarite ou outhmanite ou alaouite! L’un d’eux, quand il voulait poser une question, il le faisait tel qu’il était facile pour lui de le faire; il interrogeait ou Aboû Bakr, ou ‘Oumar ou Aboû Houreyra. Cela parce qu’ils avaient la foi qu’il est illicite de suivre quelqu’un de façon unique et exclusive, excepté une seule personne, c’est-à-dire le Messager d’Allâh -prière et salut d’Allâh sur lui-, lequel ne prononce rien sous l’effet de la passion, ses dires n’étant qu’une révélation inspirée.


    Enfin, même si nous concédons aux gens critiques d’accepter de nous appeler uniquement par le nom de musulmans, sans nous affilier à la Salafiyya, quoique c’est une affiliation noble et correcte, eux, par contre, délaisseraient-ils de se nommer par les noms de leurs partis, de leurs doctrines et de leurs sectes, tout en étant en plus religieusement illégaux et incorrects?! Vous suffit alors cette différence entre nous, et chaque récipient transpire de ce qu’il contient[18].


    ……………………………………

    [1]Rapporté par Ahmed et Ibn Mêdja.

    [2] Recueilli par El Beyhaqî.

    [3]Rapporté par El Boukhârî et Mouslim.

    [4]Sahîh (l’Authentique) d’Ibn Mêdja.

    [5]Sahîh (l’Authentique) d’Et-Tirmidhî.

    [6]Il y a ici une invitation pressante à tous nos frères et sœurs, français et francophones, n’ayant pas étudié la langue arabe de le faire, afin d’apprendre leur religion dans toute sa plénitude. La traduction ne leur étant, en fait, et sans aucun doute, notamment les jeunes d’entre eux, qu’un moyen passager et transitoire. L’islam s’apprend dans sa langue: l’arabe. Aboû Fahîma.

    [7]Pour de meilleurs détails sur ce sujet, lire notre traduction Le recueil abrégé pour démontrer l’état de l’Ahmadisme ou le Qadianisme, du cheikh Moustafa Guealia.

    [8]Hêdhihi Da‘watouna (Celle-ci est notre prédication). Très remarquable conférence donnée par cet illustre érudit, le cheikh El Albênî -qu’Allâh lui fasse miséricorde-, insérée dans la série El Houdâ w-An-Noûr (Guidée et lumière), n° 640.

    [9]L’islam, une religion parfaite, de l’illustre savant Mouhammed El Amîn Ach-Chanqîtî, traduction et préface d’Abou Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad, p. 6.

    [10]Hadith rapporté par El Boukhârî, n° 3624, 6285, 6286; et par Mouslim, n° 2450.

    [11]Hadith rapporté par El Boukhârî, n° 2652, 3651, 6429; et par Mouslim, n° 2533.

    [12]Les quatre doctrine sont les écoles de jurisprudence (de fiqh): le hanafisme, le malékisme, le chafiisme et le hanbalisme. Aboû Fahîma.

    [13]Lire pour de plus amples détails sur les pieux prédécesseurs, le groupe sauvé et les gens du hadith, notre traduction Tenir fermement à la Voie salafie, de son éminence l’érudit Rabî’ Ibn Hêdî El Medkhalî, disponible sur www.kabyliesounna.com. A.F.

    [14]L’infaillibilité des compagnons signifie qu’ils suivent l’infaillibilité du Qour’ên et de la Sounna, tels qu’ils sont professés par le Prophète -sur lui la prière et le salut-. A.F.

    [15]Hadith rapporté par Ahmed et d’autres. A.F.

    [16] As-Silsila As–Sahîha, n° 204.

    [17]Sahîh El Djêmi’, n° 2549.

    [18]Idiotisme arabe signifiant que les propos que tient une personne sont le fruit de sa nature. A.F.
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    التعديل الأخير تم بواسطة أبو فهيمة عبد الرحمن البجائي; الساعة 2017-12-17, 06:19 AM.
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